« Mais si, vous savez, l’esprit de Seattle, quand vous avez cette idée grandiose, impossible et farfelue, que vous n’avez aucun moyen d’estimer si c’est réalisable ou pas, donc que vous y allez malgré tout ? » Voilà comment nous décrit l’esprit de Seattle la guide des souterrains de la ville. Et je m’y retrouve beaucoup. Sauf que je n’ai pas décidé de construire une ville dans une zone inondable ou de monter le niveau des routes en laissant les commerces aux sous-sols, n’en permettant l’accès que via des échelles…
Charlie Puth – Done for me (puisque nous sommes dans le thème de la pop music, voilà une chanson bien pop sur laquelle j’ai eu droit à une danse vraiment chouette le soir au West Coast Swing)
C’est notre dernière journée à Seattle et le musée du jour est le musée de la pop culture qu’on appelle plus simplement le MoPOP. Proche de la Space Needle, l’architecture du musée est également un peu alien. Frank Gehry en est le créateur et c’est vrai que les formes un peu organiques comme celles du Walt Disney Concert Hall à Los Angeles (du même architecte) et du MoPOP ont quelque chose en commun.
Dans le MoPOP, qu’y a-t-il ? Un peu de tout en fait. Initialement, le musée est dédié à la musique pop avec une nette préférence pour Jimi Hendrix, mais on y trouve maintenant de la science-fiction, de la fantasy, des jeux vidéos et j’en passe… Quand nous y étions, il y avait une exposition intitulée « Scared to Death » sur les films d’horreur. C’est le premier endroit que nous avons visité même si je n’étais pas très rassurée. Oh, génial, des traces de pieds ensanglantés qui sortent de l’ascenseur et se dirigent droit vers l’exposition…



Après l’exposition sur les films d’horreur (qui s’est avérée moins terrifiante que j’imaginais et au final, même intéressante), nous voilà dans la science-fiction, un monde qui me parle un peu plus. Exploration spatiale, Star Wars (les vieux !) et de multiples références à des films cultes sont présentes. En fait, pour être tout à fait honnête, ici c’est un peu le fouillis de la science-fiction pop.




Soudain, je manque de m’étouffer devant l’épée d’Inigo Montoya de The Princess Bride, sort mon téléphone et envoie un message à ma colocataire : « Il faut absolument que tu voies cela ! ». Il y a même le gant à six doigts de Rugen ! Voilà encore le problème des références de pop culture : quand vous n’y connaissez rien, vous y êtes assez hermétique et quand vous tombez sur une pépite, ce sont les autres qui vous regardent d’un air dubitatif. Tant pis, j’aurai quand même vu l’épée d’Inigo Montoya en vrai.





Bon, d’accord, s’il fallait rajouter encore une chose qui me manque des Etats-Unis, ce sont bien les glaces de Molly Moons et de Salt & Straw. L’été dernier, Isaiah et moi mangions quasiment une glace par jour à Portland alors quand j’ai appris qu’il existait un Salt & Straw à Seattle, le détour était obligatoire. En écrivant cet article, je viens aussi de me rendre compte que l’enseigne est en fait installée sur toute la côte Ouest des Etats-Unis jusqu’à San Diego. A quand notre côte Ouest ?

Isaiah avait entendu parler d’une visite des souterrains de Seattle. Nous étions tous curieux alors nous avons réservé une visite via le Bill Speidel Underground Tour. Je crois qu’on en ressort avec un nouveau regard sur la ville. Malgré ma passion pour Seattle, je n’avais jamais pris le temps de m’intéresser à son histoire et j’ai eu tort. Entre un incendie qui n’a fait aucun mort et qui a été joyeusement accueilli par les habitants, des installations sans queue ni tête pour pallier le risque d’inondations et d’autres histoires à coucher dehors, Seattle est une ville vraiment incroyable. Dans les souterrains, il y a encore plein de secrets à découvrir, mais je pense qu’il faudrait un article entier pour en parler. Il y en a un petit ici, si vous êtes curieux (regardez au moins le schéma de coupe d’une route !).



Votre commentaire