Profitant d’un long week-end de trois jours, dû au Cesar Chavez day*, Maÿlis et moi sommes parties à la découverte de la fantastique ville de Seattle. Un vrai coup de coeur !
Avec les Beatles, qui passait dans un des hangars au bord de l’eau.


Le voyage s’est déroulé sans encombre, les avions étaient à l’heure, et nous avons même pu faire du tourisme dans l’aéroport de Phoenix. En arrivant à Seattle, nous sautons dans un tramway (ça fait longtemps !) en direction du centre-ville. Le tram est désert, jusqu’à ce que nous nous arrêtions au stade. A ce moment-là, toute la population de Seattle habillée et maquillée de bleu et de vert pénètre dans les wagons… Bonjour, ravie de faire votre connaissance !
L’auberge de jeunesse est très agréable et nous partageons notre dortoir avec d’autres filles qui ont décidé de rentrer à deux heures du matin et de faire comme si nous n’étions pas là… Le matin, on se lève avec le visage un peu chiffonné, mais Seattle nous attend alors la mauvaise humeur passe très vite.

Mon amie Lola (qui habite à Montréal) nous avait préparé une liste des choses à faire à Seattle. Concrètement, on a pris la liste, et… on a quasiment tout fait. Nous avons parcouru la ville en long, en large et en travers, de fond en comble, et ce, à pied ! Ainsi, notre première visite a été le marché de Pike Place.


J’en perds un peu mes mots, mais comment vais-je vous décrire cela ? Seattle est une ville incroyable dans le sens où elle a réussi à activer des réminiscences de tout un tas d’imaginaires que j’ai dans la tête : celui des marins qui ramènent des histoires fantastiques qui font frissonner et qu’on raconte dans une taverne sombre éclairée à la bougie, celui des pirates et des diseuses de bonne aventure, celui des magazines pulp et de la science-fiction rétrofuturiste, celui des histoires de détectives anglais portant du tweed et fumant la pipe, du cirque rétro et des illusionnistes, celui de la pop eighties très David Bowie, mais aussi celui de Nantes, très bobo, très alternatif, comme on dit aussi en anglais…
Bref, vous l’aurez peut-être saisi, Seattle, c’est la ville parfaite pour trouver de l’inspiration et écrire des romans plus fous les uns que les autres.



Sur la jetée 57 (où se trouve également la grande roue), un bâtiment attire notre attention : le Miners Landing. Un peu sombre, recouvert de boiserie, on y trouve un carrousel un peu effrayant (c’est l’orgue de barbarie qui fait cet effet-là, je crois), des boutiques, des restaurants et le magnifique photo booth que vous avez pu apercevoir ci-dessus. Un vrai repère de pêcheurs.

A l’Est de Pike Place Market, Pioneer Square s’impose comme le plus vieux quartier de Seattle. J’ai adoré l’architecture de brique et je prendrais bien un appartement dans le coin…



Le quartier recèle de petites surprises comme le Waterfall garden, petit jardin fermé abritant une cascade. Ambiance rétro à souhait, on s’imagine éditrice tapant encore à la machine à écrire pour un grand journal dont les bureaux seraient situés en haut de la Smith Tower et bien sûr, on aurait une garde-robe digne de la série Mad Men !



Après Pike Place Market et Pioneer Square, nous remarchons vers l’Ouest de la ville à travers un quartier beaucoup plus moderne direction Seattle Center et son aiguille de l’espace !
*Pour l’anecdote, pendant un des déjeuners à Oldenborg, pour alimenter la conversation, j’ai demandé à un étudiant quels étaient ses projets pour le week-end. « Le Cesar Chavez day ne devrait pas exister !’, m’a-t-il répondu. « Oui, peut-être, mais ce n’était pas ma question… » « Est-ce que tu sais qui était Cesar Chavez ? » « Non, pas vraiment, mais comme je ne suis pas américaine (et toi non plus d’ailleurs), je ne peux pas vraiment juger sur la pertinence de ce jour férié. C’est peut-être important pour les Américains. » « Oui, enfin, il était dangereux : c’était un communiste quand même. » Vive l’ambiance pendant le déjeuner…