J’ai vu une oeuvre de Dale Chihuly pour la première fois à Denver avec Callie. A Seattle, au pied de la Space Needle, un musée entier est consacré aux oeuvres de l’artiste américain. Sa spécialité ? Le verre, présenté sous des formes inimaginables. Chihuly expérimente et teste les limites du verre. Ses idées sont simples, les objets auxquels il donne vie assisté d’une ribambelle de souffleurs de verre, beaucoup moins. On se perd dans cette forêt de verre au point d’en oublier le matériau lui-même…
La salle des « Cylindres », inspirés de motifs navajos
Des méduses, des paniers, ou du verre ?
J’ai tenté de ne pas trop mitrailler les oeuvres à l’aide de mon appareil photo pour éviter de gâcher le plaisir de ceux ou celles qui auraient envie de visiter le musée dans le futur… Cependant, il faut avouer que ces sculptures de verre sont particulièrement photogéniques !
Sealife Tower (1)
Sealife Tower (2)
Sealife Tower (3)
La Sealife Tower, de presque cinq mètres de hauteur, est la première oeuvre monumentale à laquelle nous sommes confrontés dans le musée. La muséographie est vraiment réussie, mettant en valeur les sculptures grâces aux surfaces noires réfléchissantes.
Une oeuvre qui se regarde loin et de près.Une des Sealife Drawings qui entoure la Sealife Tower. Pas facile de se concentrer sur les dessins quand le regard est happé par la sculpture centrale, mais j’ai beaucoup aimé celui-ci, qui me fait penser à Ursula dans La Petite Sirène.Persian Ceiling (1992). Nous sommes déjà émerveillés et ce n’est pourtant que le début de la visite.
Les jeux de lumières sur les murs sont aussi cool !
Callie sous le plafond de verre multicolore.
Nous comprenons vite que la nature est importante dans l’oeuvre de Chihuly. Les formes sont organiques, nous nous baladons dans un jardin de plantes en verre et nous remarquons également une certaine passion pour l’eau. En me promenant sous le Persian Ceiling (le « plafond perse »), j’avais l’impression d’être sous l’eau du fait des effets de lumières sur les murs…
Mille Fiori (2003), le jardin aux mille fleurs.Un détail de l’oeuvre Mille Fiori : difficile de dire qu’il s’agit toujours de verre, n’est-ce pas ?Ikebana BoatUn détail d’un des nombreux Chandeliers. Honnêtement, je suis parfois passée dessous, mais jamais entièrement rassurée (« ça a l’air lourd : et si ça tombe ? »). Je suis cependant restée longtemps sous ce Chandelier-ci pour une raison un peu étrange. En l’observant, j’avais l’impression d’être dansJonas, la baleine abritant un toboggan dans le parc aquatique Aquaboulevard. Encore maintenant, la sensation est…étrange.Isaiah, dans la Macchia Forest, une nouvelle forêt aux mille fleurs.
Une « macchia »
L’intérieur me fait penser à une peinture de Turner.
Heureusement, la fin de la visite se termine par une salle de projection présentant le travail de Chihuly et la manière dont sont conçues ses oeuvres parce que j’avais vraiment besoin de percer quelques mystères de fabrication. Les pièces issues de la collection Macchia sont d’après moi les plus impressionnantes et j’ai d’ailleurs retrouvé une vidéo sur leur conception ici. Dans les vidéos, on apprend aussi que les différentes pièces des Chandeliers (ou même de la Sealife Tower) sont agencées par hasard (« il suffit de ne pas réfléchir), ce qui nous laisse un peu pantois.
Une verrière pour une plante un peu particulière. Reconnaissez-vous l’aiguille spatiale à gauche ?« Selfie par Marina. Vaine tentative n° 3 ». Callie me dit que mon appareil photo est trop sophistiqué pour ce genre de pratique. Je crois qu’elle essayait juste de me rassurer.Nous avions l’impression de nous promener dans un jardin à l’intérieur du musée. Alors, pourquoi ne pas présenter les oeuvres de Chihuly dans un véritable jardin ?Un sucre de canne géant ou une formation d’améthyste. J’hésite encore.Ici, ce sont ces drôles de plantes qui ont attiré mon attention. Ne dirait-on pas des chou-fleurs ? J’attends aussi la comparaison avec des moutons…Les jolies pensées n’ont rien à envier aux sculptures de Chihuly…