Pendant les vacances d’hiver, Alex et moi nous sommes rendues à Angers un jour de brouillard épais. Initialement, nous souhaitions faire un peu de tourisme et passer la journée à flâner dans la ville, mais avec ce drôle de temps, nous avons décidé de faire le tour du Musée de la Tapisserie consacré à l’artiste Jean Lurçat et d’écourter notre visite pour rentrer à Nantes après le déjeuner. Néanmoins, c’est toujours amusant d’explorer une ville dans ces conditions : le matin dans la brume, Angers a des allures de ville-fantôme contrastant avec les tonitruants travaux sur le boulevard Saint-Michel qui sont pires qu’à Nantes (et il faut vraiment y aller pour faire pire qu’à Nantes !).
Le Jardin des Plantes d’Angers, 9h30 du matin.Soudain, un canard accourt……pour venir prendre la pose en face de nous dans la mare.On a un peu l’impression d’interrompre la quiétude des plantes dans leur rituel matinal. Les petites touches de couleurs, les gouttes d’eau,… tout cela donne un côté un peu intimiste.C’est la seconde fois que je vois ces drôles d’herbes noires. La première fois c’était dans les jardins du Chihuly Museum…Un portrait d’Alex que j’aime beaucoup.
Premières fleurs au milieu de la brume
Le printemps semble déjà bien installé
Est-ce que vous voyez le champignon ?
Un arbre mystérieux
Il faut que je vous raconte l’histoire de la chèvre. Alex et moi nous promenions dans le jardin des plantes complètement désert si ce n’était la présence de la faune locale. M’enthousiasmant à la vue des chèvres et des poules, nous nous dirigeons vers l’enclos. « Oh c’est trop chou ! Oh c’est trop mignon ! Oh c’est trop adorable », nous extasions-nous. Puis, une des chèvres se met à uriner. Jusque là, c’est moins « chou », mais c’est naturel. Sauf que la chèvre s’est retournée, a senti son urine puis nous a regardé en faisant une belle grimace de dégoût (avec les lèvres retroussées). En même temps…
« Tout a commencé dans cette allée bordant le cloître, un jour de brouillard… » le décor parfait pour un roman gothique ! Seul élément contrastant, le parfum enivrant des daphnés qui rappelle plus le soleil printanier qu’une histoire de fantômes. Ou alors, avec un peu d’imagination… Bref, nous voilà donc dans les jardins du Musée Jean Lurçat.Dans cet ancien hôpital du 12e siècle, on peut voir plusieurs tapisseries réalisées par Jean Lurçat exposées dans ce bel écrin.Jean Lurçat, Conquête de l’espace, 1960.
Jean Lurçat, « La Poésie » (détail), 1961.
Jean Lurçat, « La conquête de l’espace » (détail), 1960.
Ce n’est pas la première fois que je visite ce musée, mais chaque nouvelle visite apporte une nouvelle perspective. C’est de cette manière que j’ai cherché les chats dans les tapisseries (image ci-dessus, à gauche) et je trouve que certains motifs sont très japonisants (ci-dessus, à droite).
Dans l’exposition De Lurçat (1892-1966) à Grau-Garrigat (1929-2011), avec Alex au fond de la pièce, assortie aux couleurs des tapisseries.
Jean Lurçat, « Baigneuses et leur ombre », 1938.
Jean Lurçat, « Smyrne II », 1926. Un décor parfait pour un film de science-fiction, non ?
Jean Lurçat, « Les bateaux », 1934. Avec ce drôle de ciel aux couleurs du drapeau français qui donne une atmosphère un peu inquiétante, je trouve.
Jean Lurçat, « Lac de montagne », 1936. J’aime beaucoup le soin apporté à la signature.
J’ai beaucoup aimé les peintures de Lurçat (plus que ses tapisseries même !) et je dois avouer que les différents cadres qui entourent les oeuvres valent également le coup d’œil !
Jacques Lagrange, Electricité, 1970. Je n’aurai pas deviné pour l’électricité, mais j’ai l’impression de voir du Miro.On joue avec Neptune, une sculpture tournante d’Yves Millecamps réalisée en 1969.
Jean Lurçat, « Neptune », 1969.
Jean Lurçat, « Neptune », 1969 (bis).
Ci-dessus, les différentes facettes d’une maquette préparatoire de l’oeuvre Neptune, réalisée en 1969. En tournant autour, l’oeuvre dévoile de nouvelles couleurs. L’idée de la rotation de l’oeuvre principale et celle de devoir tourner autour de la maquette sont un clin d’œil sympathique au différents mouvements dans le système solaire…
Au fond, on voit peut voir Neptune. A gauche, Thomas Gleb, La douche des mineurs, 1949. A droite au premier plan, Thomas Gleb, L’alliance, 1978 (j’aime bien voir l’arrière de la tapisserie).Un atelier sur lequel Alex et moi avons un peu bavé : on aimerait bien pouvoir travailler dans cette salle !Après l’effort, le réconfort ! Nous arrivons un peu trop tôt pour l’heure du déjeuner dans le salon de thé Le Temps S’est Art & Thé (à lire à haute voix, si vous n’avez pas saisi le jeu de mots), alors nous commençons… par une tasse de thé. J’ai découvert les associations menthe et chocolat dans le thé et depuis, j’essaie de ne pas boire que cela !Enfin, l’heure du déjeuner ! Velouté de champignons pour moi, tourte aux champignons pour Alex. C’était délicieux et le dessert (tarte à la myrtille et fondant au chocolat) a été dévoré si vite que je n’ai pas eu le temps de prendre de photos !
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