Une nouvelle exposition au Musée d’arts de Nantes ! Pour être honnête, je ne m’y attendais pas du tout quand j’ai organisé une sortie au musée pour mes étudiants américains. Je savais que certains étudiants devaient aller au musée suffisamment tôt pour le cours d’histoire de l’art et en conséquence, avant le lancement d’Élogede la Sensibilité. Néanmoins, le musée est grand et nous allions forcément trouver quelque chose à nous mettre sous la dent surtout qu’il y a souvent des animations pendant les nocturnes. Effectivement ce soir-là, ce n’était rien de moins que le vernissage de l’exposition !
Juliette Armanet – Hageshiku, musique entendue dans le filmAsako I & IIque j’ai justement trouvé touchant et…sensible.
Genevieve, Zoe, Ulo et Elise, tous très élégants.Genevieve et Zoe, avec leur petit air espiègle qui va bien avec les oeuvres exposées.Et c’est parti pour une promenade tout en teintes de roses.
Adélaïde Labille-Guiard, « Portrait de femme », 1787. Je suis fascinée par la représentation des étoffes dans ce tableau.
Jean-Baptiste Greuze, « Portrait de Charles-Etienne de Bougevin de Vialart, comte de Saint-Morys, enfant », 1782-1784. Comme le tableau de Labille-Guiard, j’aime beaucoup le rendu du satin.
Jean-Baptiste Greuze, « Tête de jeune fille au ruban bleu », non daté. Le portrait me rappelle une amie, Galatée.
François de Troy, « Portrait d’une veuve désignant le portrait de son époux », 1710. Un tableau qui nous a bien fait rire avec Elise. Le geste semble un peu nonchalant comme si la veuve s’apprêtait à dire « ouep, il est dead ».
Claude-Joseph Vernet, « Marine, clair de lune », 1772. Mon tableau préféré de la collection. Vernet semble avoir tout compris à la lumière de la nuit…
Jacques Sablet, « Élégie romaine », 1791. Une peinture qui me parle un peu plus et en même temps, on est à la fin du siècle et on se rapproche du romantisme !
Nicolas Lancret, « La Camargo dansant », 1730. Un tableau qu’on voit et re-voit partout mais sur lequel je n’avais encore jamais mis de nom.
« On m’appelle nature et je suis tout art. » (Voltaire)
Élogede la Sensibilité présente des oeuvres du 18e siècle, période qui n’est pas forcément ma préférée car je trouve les attitudes parfois un peu trop affectées, la représentation des sentiments un peu trop…théâtralisée ? C’est un peu paradoxal étant donné ma passion pour le romantisme et le caractère sublime du siècle suivant. Cependant, j’ai trouvé beaucoup de délicatesse dans cette exposition et j’ai été particulièrement sensible (!) à la représentation des tissus satinés ou brillants ainsi qu’aux paysages. Comme quoi, il n’est jamais trop tard pour se convertir !
Une exposition qui se découvre avec les yeux et les oreilles ! D’ailleurs, à la fin de l’exposition un espace est d’ailleurs dédié à l’exploration des oeuvres avec les cinq sens : il est possible de toucher les étoffes, sentir les odeurs des objets représentés dans les tableaux, etc.« Aie l’air naturel ». Je comprends que mon objectif fureteur et curieux puisse être un peu gênant, mais les photos sont souvent rigolotes malgré tout.D’autres étudiants américains ! Jonathan (je crois !) et Samantha, en discussion animée.A gauche, Jean Valette-Falgores, Trompe-l’oeil à la statuette d’Hercule, 1748. A droite, du même peintre, Trompe-l’oeil à la gravure de Sarrabat, 1748. Trompe-l’oeil, c’est bien le terme !Un détail du tableau de gauche dans l’image précédente. Cela ne se voit pas trop, mais il y a une paillette blanche sur le morceau de roche (sur le bord gauche). Je trouvais ce détail amusant, comme si l’on poussait le réalisme jusqu’au bout…
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