C’est un peu ironique d’écrire sur les jardins botaniques de Denver alors que les pollens volent joyeusement autour de moi… Après mon week-end de camping dans Orange County, j’ai eu le temps de ranger mes affaires à Oldenborg avant de prendre l’avion pour le Colorado ! Après la fin de mon contrat, j’avais très envie de profiter des fameux « 30 jours de grâce » pour voyager un peu, cependant je n’étais pas très motivée à l’idée de partir en exploration seule et au contraire, de passer le plus de temps possible avec des personnes qui me sont chères. Callie m’avait dit que je pouvais venir découvrir Denver, là où elle habite. Alors nouvel Etat à visiter et copine de danse sonnaient très bien à mon oreille…
Et voilà Callie, sous le soleil du Colorado. Nos journées étaient parfaites : nous passions la journée en plein air, puis nous rentrions pour le dîner avant de partir danser au fantastique Mercury Cafe et de terminer la soirée de retour dans la cuisine en papotant devant un goûter nocturne.Je continue donc ma collection de visites de jardins botaniques et de serres avec les immenses jardins de Denver, ainsi que ma chasse aux papillons pacifique.A gauche, une œuvre de Dave Chihuly, Colorado, 2014. L’œuvre me semblait vaguement familière, puis je me suis rappelé pourquoi. Il y a un Chihuly Garden avec plusieurs sculptures de verres dans un musée. Maÿlis et moi étions passées devant, mais ne nous y étions pas arrêtées.
Un petit pavillon abrité
Une corête du Japon, dernier coup de coeur botanique avec le lilas chinois.
L’endroit est immense et se divise en plusieurs parties, ce qui fait qu’on ne sait plus trop où donner de la tête et qu’on a toujours peur de rater quelque chose de merveilleux. On s’extasie sur les herbes aromatiques et les odeurs, on emprunte les tout petits chemins ombragés… J’avais déjà remarqué lors de notre visite du Norton Simon Museum que Callie avait un sens de l’observation assez poussé alors les jardins prennent une autre dimension.
Callie les appelle « snowballs », je les appelle « feux d’artifice ». Une fois qu’on en a remarquées quelques unes, on les voit partout autour de nous ! En tout cas, j’associe ces fleurs à Denver…Franchissant le portail du jardin chinois…
Une allée censée symboliser une rivière. Visuellement, la texture de l’eau est très bien représentée. Au toucher, on a envie de marcher pieds nus sur les cailloux pour profiter de la sensation agréable de massage.
L’allée où tout est penché vers la gauche
C’est maintenant la seconde fois que je préfère le jardin chinois au jardin japonais (la première fois, c’était à Pasadena, dans les jardins de The Huntington.) J’ai parfois un peu l’impression d’être trop tenue à distance du jardin japonais et je préfère la sensation d’avoir plus d’intimité dans le jardin chinois ainsi que la présence plus importante d’éléments d’architecture. En revanche, les plantes japonaises sont irremplaçables à mes yeux !
Le jardin alpinUn arbre qui aurait pu figurer dans le film Big Fish du fait de son caractère insolite. Après explication, il s’avère que la présence des sacs noirs sur les branches de cet érable doivent permettre de créer une atmosphère sombre, propice à la pousse des boutures qui permettront ensuite de planter de nouveaux arbres.Le jardin japonais avec un immeuble en arrière plan qui crée un décalage plutôt original.Rencontre avec un habitant local, qui s’est laissé prendre en photo.Une petite touche d’automne avec ce bel érable. Cette saison est un souvenir un peu flou dans ma tête…
Schefflera Arboricola, ou « arbre-parapluie », « arbre-ombrelle »…
Avec cet entrelas de racines tout à fait fascinant (plus que le reste de l’arbre !)
Un détail insolite des jardins botaniques est la présence d’une encre noire dans l’eau, un peu bizarre, mais qui doit aider les plantes aquatiques à pousser dans de meilleures conditions. On finit par s’y habituer et même à y trouver un certain charme…
Qu’aurait peint Monet avec ce Monet Garden et cette eau noire miroitante sous les yeux ?De magnifiques fleurs sans légende : j’ai pris une photo d’une étiquette indiquant « Tulipa Humilis », mais je doute qu’il s’agisse d’une tulipe.
Jolies pivoines en fleurs (1)
Jolies pivoines en fleurs (2)
Si vous êtes un peu perdus parmi les différentes ambiances botaniques, c’est normal. Il y a vraiment beaucoup de choses à voir et j’ai passé quelques endroits que nous avons vu sous silence car cet article est déjà bien long et truffé d’une multitude de photos.
Un petit pavillon dans le jardin victorien.Le long de la grande serre, ces fleurs vives et colorées agitent leur corolle au vent.Végétation si luxuriante et colorée qu’on se demande tout de même s’il ne s’agit pas de fausses orchidées.
Des feuilles presque aussi grandes que moi.
Derrière une des serres inacessibles, des plantes tout à fait étranges qu’on se demande si elles ne sont pas le fruit d’expérimentations d’un botaniste un peu fou.
L’art contemporain peut vraiment se mêler à tout, même aux jardins !
En entrant dans le conservatoire tropical, Callie commence à faire une drôle de tête : trop d’humidité. « Regarde où je vis (Denver), et où j’étudie (Claremont) ». Compris, l’humidité, ce n’est pas sa tasse de thé.
AnanasLucidus dit « Red Smoothie ».Un arbre ou une grenouille ?Callie s’improvise botaniste.
Rencontre avec les habitants de la serre.
Plante tropical inspiratrice de perruques baroques.
Les plantes les plus originales se trouvent décidément dans la serre tropicale. Feuilles démesurées, textures ultra-lisses, formes incroyables, etc.
Une grenouille extrêmement mignonne et extrêmement toxique.Jason DeMarte, Sheepish Intimation, 2007. Le jeu de mot est marrant, mais l’exposition Naturally Artificial ne m’a pas particulièrement touchée. Mettre des pois sur des photographies de nature était juste étrange et je suis passée un peu à côté du message pour ne voir que le côté kitsch des images…Rencontre avec un autre habitant local, pas farouche ou visiblement concentré par sa nourriture (comme je le comprends !).Petites fleurs blanches sur tapis de verdure, fleurs sauvages et grands arbres pour ambiance forestière. Frais, abrité et un peu féérique. Le jardin appelé Oak Grove (bosquet de chênes) réunit mes éléments préférés dans la nature. Un thé et un bon livre, et c’est le paradis…