Tout un semestre d’événements à Pomona, et tout particulièrement à Oldenborg se trouve dans cet article. A l’heure où j’écris, je ne me rappelle pas des dates exactes, mais il doit bien rester quelques anecdotes amusantes à raconter…
La Vie en Rose d’Edith Piaf n’aura jamais été aussi présente dans ma vie que ce semestre, ici la version de Duo Gadjo qui passait pendant une de nos soirées dansantes en blues…
Le début du semestre s’est annoncé sous le signe des grosses chaleurs. Le campus proposait des points d’eau un peu partout pour pallier au mieux les problèmes de déshydratation. Oldenborg est l’un des rares dortoirs sur le campus à avoir la climatisation. Beaucoup d’étudiants ont dormi dans nos couloirs et Edmund (une salle de bal) s’est transformée en Grande Salle de Poudlard avec ventilos en prime…
Sinon, cette année, nous avons trois nouveaux Resident Advisors, des étudiants qui travaillent pour assurer le bon fonctionnement de la communauté à Pomona (surveillance, animation, médiation, etc.). Non seulement ils sont efficaces, mais en plus, l’ambiance à Oldenborg n’a jamais été aussi chaleureuse ! Les photos ci-dessus ont été prises lors d’une chasse au trésor organisée avec eux pour les étudiants vivant à Oldenborg.



Crêpes, gaufres et fromage, voilà le trio gagnant auprès de mes étudiants, même si je tiens à dire qu’en fin de compte, tant qu’il y aura à manger, il y aura des étudiants… L’ambiance à Oldenborg dans le couloir français me semble bien meilleure que l’année dernière. Bien sûr, il reste des étudiants dont je n’ai jamais entendu parler et d’autres qui vivent trop loin dans l’aile opposée parce que le nombre de chambres est limité dans notre couloir, mais en règle générale et peut-être parce que je les connais un peu plus, les étudiants résidant cette année sont nettement plus sympathiques et investis.


A Oldenborg, je parle français, anglais et parfois franglais. A la fin du déjeuner et quand je n’ai pas cours à 13h15, je saute à la table de japonais pour tenter d’écouter quelques phrases et balbutier quelques phrases de présentation. Le vendredi, en revanche, c’est espagnol et lorsque nous n’avons pas de réunion, je finis dans l’appartement de José avec un café pour poursuivre la conversation en espagnol tout en regardant des vidéos de chansons italiennes. Mon espagnol est toujours aussi bon à l’écoute, par contre, à l’oral, c’est espagnitalien garanti.
Art After Hours est le nom du rendez-vous hebdomadaire du musée d’art de Pomona. Chaque jeudi, le musée s’ouvre, présentant l’exposition en cours tout en proposant quelques animations. L’année dernière, j’avais eu l’occasion de créer un petit savon au lait de chèvre avec Maÿlis lors d’un événement du même genre. Cette fois-ci, j’étais avec Ariane et nous avons pu réaliser deux savons, un au miel et un à l’avoine. Encore une fois, nous avons été très créatives avec les différents ingrédients : les mélanges ont parfois paru douteux, néanmoins, j’utilise les savons en ce moment et malgré la dose de curcuma, je ne suis pas ressortie de la douche orange.

Parmi les histoires marrantes que j’ai à raconter d’Oldenborg, un jour, un étudiant frappe à ma porte. Il vit dans le couloir arabe, mais je sais qu’il parle français puisque qu’il a pris un cours avec moi lors de mon premier semestre à Pomona. Il bafouille en français (très correct pourtant !) et tente de m’expliquer quelque chose à propos de la machine à laver, et finalement s’excuse de ne pas pouvoir mieux s’exprimer en français. En fait, nous étions un peu plus tôt dans la salle des machines (à laver) et il s’avère que le hublot d’une des machines est parfois mal enclenché ce qui empêche le démarrage de la tournée. Ethan l’a remarqué sur ma machine alors il l’a relancée et est ensuite venu me prévenir sauf qu’il était désolé de ne pas pouvoir m’expliquer le problème dans un français plus clair… N’est-ce pas adorable ?
Pour le deuxième Study Break, nous avons renoncé aux grands moyens et avons privilégié les collaborations plus petites. Ines et moi avons donc organisé un Study Break franco-allemand, enfin plus belge que français et avons cuisiné des gaufres ! Et parce que ce n’était pas assez « international », nous avons utilisé le salon de Hugo (Chili) qui se trouve au rez-de-chaussée donc qui pouvait accueillir une étudiante handicapée moteur. Effectivement, il n’y a pas d’ascenseur à Oldenborg…


Trois joueurs de ukulélés sur une classe de cinq étudiants : ma classe de français intermédiaire ce semestre est définitivement le groupe le plus foux da fafa que j’ai eu jusqu’ici. Nous avons passé de chouettes moments à faire des jeux dans l’herbe au soleil dans une ambiance bon enfant et il y a eu ce grand projet de reprise de La Vie en Rose d’Edith Piaf qui nous a donné du fil à retordre. Heureusement que j’ai étudié la musique par le passé, parce qu’entre les répétitions, la synchronisation, l’explication du solfège, le travail de prononciation, le tout en français, nous avons tous dû fournir de gros efforts pour une minute et trente secondes de vidéo !

Ce semestre, j’ai vu une performance de mimes, et je suis aussi allée au théâtre voir une adaptation de la comédie musicale Cabaret. Il s’agissait d’une production étudiante et une fois de plus, j’étais époustouflée face au talent et au déploiement de moyens. On chante, on danse et l’orchestre joue en même temps, tout ça à deux minutes à pieds de mon appartement et pour un spectacle qui a été monté en moins de trois mois. Wahou.


Nous aurons eu trois anniversaires ce semestre : Hugo, Maggie et José. Pour l’anniversaire de José, Grete et moi avons cuisiné ces charmants cupcakes à la vanille avec un décor multicolore puisque José aime les arc-en-ciels…

Pour terminer, voilà quelques photos du bal de Noël ou Yule Ball qui a été un peu décevant cette année. Nous étions tout d’abord allés voir Grete chanter dans la chorale, moment magique, surtout pour les chansons d’amour en hébreu, mais aussi pour un fou rire silencieux mémorable sur un autre morceau plus… expérimental appelé très justement « demons ». Ensuite, nous voulions aller au bal, car un de nos amis, Isaac, jouait avec son très bon groupe de funk/jazz. Jolies tenues, champagne et bonne musique, la soirée a été interrompue en plein milieu parce que des étudiants commençaient à s’impatienter dehors, la capacité de la salle ayant été atteinte. Plutôt que de laisser la sécurité gérer la situation, nous avons vu les lumières se rallumer avant de nous retrouver dehors à 23h, notre coupe de champagne à la main. Grete était offusquée et je dois dire que nous étions un peu surprises par ce petit choc culturel quant à la manière de gérer les événements. Cependant, jamais à court de ressources, nous avons bien évidemment terminé la soirée dans mon appartement pour constater qu’il peut en réalité accueillir quelques danseurs de swing sans créer d’accidents !
