Depuis la rentrée, les semaines sont rythmées par les festivals de danse, les rallyes danse les grands projets, un nouveau travail (en plus du premier) et les miaulements chaque matin de Stormy pour qui « réveil-matin » signifie « levez-vous maintenant et pas dans cinq minutes ! ». L’automne n’est pas de tout repos et j’ai rarement connu autant de stress. Néanmoins, le quotidien reste aussi rempli de moments joyeux, tendres, et de temps passés à ne rien faire (ou presque). Heureusement ! Alors faisons un petit tour parmi ces souvenirs où l’on a pris le temps de prendre le temps.
A la fin de l’été, il y a deux rendez-vous à ne pas manquer à Nantes : les Rendez-Vous de l’Erdre et La Folie des Plantes. Concernant le premier, j’ai surtout apprécié le programme Off dans lequel on trouve de petites pépites avec des concerts où l’on ne se marche pas dessus. A La Folie des Plantes, on refait le plein de verdure pour l’année. J’avais envie de plantes aromatiques, de fougères et de cactus. J’ai ramené du thym, de la lavande et une flopée de petites plantes pour un effet « comme dans une serre de jardin botanique ».
Les rares moments où mettre le bazar est synonyme de joie à l’appartement sont ceux qui nécessitent de mettre du terreau partout. Justine remet en forme notre « jardin », surveillée par Stormy, notre nouvelle colocataire à quatre pattes.Nathan l’appelle « mon familier ». J’ai beau nourrir cette ingrate et changer sa litière tous les jours, c’est Nathan qu’elle préfère. Elle grimpe sur son épaule et s’installe dans sa capuche pour suivre ses moindres faits et gestes.
Nathan est un kangourou, en fait.
Cette grimace.
Le premier chat que nous avons eu à l’appartement (Minouche) était très calme alors nous avons été bien surpris avec Stormy. Très intelligente, elle sait par exemple ouvrir les portes (en sautant sur la poignée), si bien que nous avons dû placer un seau de ciment derrière la porte du couloir afin qu’elle ne vienne pas nous réveiller le matin. Elle adore les peluches et les rouleaux de peinture de Justine, et aide d’ailleurs régulièrement cette dernière dans ses travaux en trempant ses pattes dans les pigments (bonjour les pattes bleues pendant deux jours). D’après des statistiques lues dans un article quelconque, les propriétaires de chat prennent en photo leur animal sept fois par jour en moyenne. Ce n’est pas mon cas, en revanche, vous l’aurez compris, j’adore en parler !
Pourquoi un concombre ? Voilà l’explication. Pour info, l’expérience n’a pas du tout été concluante.Sur le parking en bas de chez nous, j’ai trouvé cet étrange fruit abandonné et qui ne venait d’aucun arbre aux alentours. Je l’ai donc récupéré pour faire des recherches. Il s’agit d’une orange des Osages, un fruit non-comestible et qui n’est pas un agrume. Avez-vous déjà vu un oranger des Osages quelque part ?On savoure toujours autant les magnifiques couchers de soleil depuis la fenêtre de notre salon.
« Ayons l’air naturel »
« Ayons l’air moins naturel, mais au moins il y a le chat »
Pris sur le vif, un morceau de shitaké entre les doigts.
Fonduland. C’est le nom que nous avons donné à cette soirée durant laquelle nous avons préparé une magnifique fondue chinoise avant de visionner La La Land. Nathan n’avait jamais mangé ce plat et est ravi de savoir qu’il existe une alternative aux plats hivernaux faits de fromage et qu’en plus, elle peut être végétarienne. C’était une soirée plutôt nostalgique puisque j’ai découvert la fondue chinoise en Californie et que ça faisait tout drôle de revoir Los Angeles dans le film. Je me rappelle aussi de ces moments en cuisine avec Grete où nous cuisinions et improvisions quelques pas de danse sur la bande originale en même temps…
Plein de légumes pour un bon repas nourrissant. Les reflets colorés viennent de nos guirlandes lumineuses.Quittons maintenant l’appartement. Les cousins ont organisé une sortie escape game et je tentais pour la première fois l’expérience de résoudre des énigmes pour sortir de prison en moins d’une heure (et de détaler comme un petit lapin pour me cacher sous un banc chaque fois que la lumière s’éteignait… mais je ne m’attarderai pas sur le sujet, ahem.). A 47 secondes près, nous n’étions pas loin de rester enfermés !Mais les émotions fortes ne sont pas encore terminées ! A la HAB Galerie, sur l’Île de Nantes, une exposition fait fureur si bien que nous avons rebroussé chemin la première fois puisqu’il fallait attendre plus d’une heure avant de pouvoir y entrer.« Disgusting Food Museum » est une exposition créée par des Suédois qui invite à se questionner sur la question du dégoût dans la nourriture. L’idée est que le dégoût est à la base un mécanisme de survie pour éviter un aliment nocif pour nous, mais possède aussi une dimension culturelle. Vous êtes prêts ? 5 jours depuis le dernier lors de notre visite : les petits bâtons en bas à gauche du tableau indique le nombre de vomis depuis l’ouverture de l’exposition. Youpi.
Le surstrômming, du hareng fermenté qui vient de Suède et que l’on mange en extérieur tellement l’odeur est forte (pour ne pas dire pestilentielle).
Des kit kat aux saveurs originales (wasabi !) et qui viennent du Japon. Cela m’inspire plus de curiosité que de dégoût.
Le Vegemite a fait beaucoup parlé de lui lorsque Barack Obama a déclaré qu’il n’aimait pas ça. On s’attend à un goût de sauce soja et au final, c’est un peu comme si on mangeait de la levure ultra-salée.
La coriandre, ce débat sans fin. Heureusement, nous nous sommes mis tous les trois d’accord : on adore ça !
Du réglisse salé venant des pays nordiques. Il y a du chlorure d’ammonium dedans. J’ai eu l’impression d’avoir un morceau de métal dans la bouche ou d’avoir mangé une pile.
L’Akutaq : chouette de la glace ? Ici, on mélange de la graisse animale, de la neige et des baies ensemble. Je passe mon tour.
Les Twinkies : il y a tellement de conservateurs qu’il n’y a pas de dates de péremption. Encore un aliment que je trouve effrayant.
Le casu marzy vient de Sardaigne. La galerie exposait du maroilles et de l’époisses. « J’aime tous les fromages » déclare-je fièrement. Jusqu’à tomber sur le cazu marzu et ses larves de mouche. Ce sont les excréments qui donnent toute la saveur paraît-il…
Un de mes pires cauchemars. Cette gelée me fait littéralement peur. C’est plus commun que tout le reste, mais ça me fait froid dans le dos.
Un Mongolian Mary. Du jus de tomate… et des globes oculaires de mouton. Youhou.
Mon instinct de survie est très mauvais, je crois. Contrairement à Nathan et Justine, j’ai goûté tout ce qu’il a été possible de goûter (réglisse entouré d’un produit chimique qui sert à nettoyer les métaux, même pas peur), toucher tout ce que l’on avait le droit de toucher (un pénis de taureau, quelqu’un ?), senti tout ce que l’on pouvait sentir (okay, le stincky tofu, c’était vraiment limite par contre). La curiosité l’a emporté sur le reste, mais après avoir observé tous les aliments des quatre longues tables (Europe, Afrique, Asie et Amérique), je vous avoue que je ne faisais pas la maligne…
Nathan et Justine, concentrés.Lorsque le flyer d’une exposition est aussi un sac en papier pour les malaises, ce n’est généralement pas bon signe…En sortant de la HAB Galerie, on prend un grand bol d’air frais, visite les potagers urbains et regardons le petit chat qui fait sa sieste (et qui ressemble à Stormy).
De la nourriture bien plus appétissante que précédemment !
Oh, c’est trop mignon !
Ce sont les vacances, alors loin des aliments qui inspire le dégoût, nous sommes allés prendre le goûter au salon de thé Chop Chop. Nathan commande un gâteau au chocolat à la betterave, connaissant mon amour (c’est ironique) pour ce légume. Le vendeur nous répond « mais c’est de la betterave confite au-dessus du gâteau ». Ha, ha, les fruits confits, mon deuxième grand amour. Le verdict ? Le gâteau est très bon (sans la betterave confite sur le dessus), mais j’ai tout de même préféré mon gâteau nantais marocain à base pistache et de fleur d’oranger !
Quiche au saumon et épinards, brownie vegan, cookies aux flocons d’avoine, cranberries et chocolat blanc et pain à la farine de seigle. Voilà un des aspects de ma vie quand je pars en festival de danse. Je n’amène jamais mon appareil photo en festival, sachant pertinemment que l’on passe notre temps, soit à danser, soit à dormir pour tenter de récupérer. Avant de partir, j’emballe toujours une quantité folle de nourriture pour éviter d’avoir à cuisiner (et gagner en temps de sommeil).
Ce musée est fou! Je crois que je n’aurai pas eu ton courage, je n’aurai pas tout testé !
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