Le KUMU, musée des beaux-arts de Tallinn

Grete et Samuel habitant près du parc de Kadriorg, je suis allée me promener là-bas une fois les bagages posés dans leur appartement. J’avais déjà visité ce parc, sous la pluie et m’étais même aventurée dans le palais. Cette fois-ci, j’ai poussé un peu plus loin l’exploration du parc, sans but particulier que de profiter du soleil et mes pas m’ont amenée jusqu’au KUMU, le musée des beaux-arts de Tallinn à l’architecture impressionnante et qui a su mettre mon sens de l’orientation à rude épreuve…

 

Dans le parc, je m’aventure sur les petits sentiers, complètement sereine. C’est fou ce sentiment de sécurité que l’on peut ressentir à Tallinn ! C’est un sentiment assez rare en ville pour qu’on le remarque, surtout en tant que femme, au point de se demander si on ne serait pas devenue inconsciente… La belle surprise du parc vient de la découverte d’un jardin japonais dont j’ignorais totalement l’existence ! Il m’a l’air assez récent car les arbres ont l’air tout jeune, ce qui pourrait expliquer le comment du pourquoi.

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Fleurs lumineuses qui semblent se gaver de rayons de soleil. Nous ne sommes pas les seuls à profiter de l’été estonien après de longs mois d’hiver.
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Sur le parvis du KUMU. J’ai envie de sauter de dalles en dalles et de voir si elles se mettent à bouger de haut en bas. J’aime beaucoup l’impression de mouvement.
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A l’intérieur du musée, une ligne horizontale et incurvée qui donne une belle allure dynamique.
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Je me suis perdue plusieurs fois, du fait du plan un peu étrange : ici un des « coins » du musée. Après avoir fait un premier tour, je me suis dit que c’était étrange que la collection soit si petite puisque le bâtiment semblait grand, puis je me rendue compte que je n’avais visité que la moitié d’un étage et qu’il y avait une nouvelle exposition temporaire à chaque niveau, en plus de la collection permanente. En conséquence, je me suis arrêtée à chaque étage pour lire le plan afin de situer les escaliers, celui permettant d’accéder à l’étage supérieur n’étant jamais à-côté de celui d’où je venais.

 

Dans le musée, je me suis dit qu’après avoir vu tant de jolies fleurs dans le jardin japonais, j’allais poursuivre sur cette lancée et partir à la chasse aux représentations de fleurs. Puis, je suis tombée sur ce vase avec de petits champignons verts à pois blancs et je me suis dit que je n’allais rien trouver d’autre de plus mignon que ce tableau…

 

Ci-dessous, une série de tableaux présentés sur la même cimaise qui m’ont fait penser à un jeu de Cluedo, ou un roman de Gaston Leroux. Vous n’avez pas l’impression d’être dans un roman policier ?

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Je n’ai malheureusement pas noté le nom de cette installation… Des dizaines de portraits de personnalités célèbres « discutent » dans un joyeux brouhaha.
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Gustav Klucis (1895-1938) fait l’objet d’une des expositions temporaires dans « Russian Avant-Garde Art in the 1920’s-1930’s ». Très intéressant sur toute la partie où il expérimente, mais tout l’art lié à la propagande m’a laissée de marbre…
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« The search for a strong, new, revolutionary form now begun. […] At that time, I was already convinced that the revolution demanded new forms of art, ones that had never before existed. I set myself a singular objective: to exhaust, through active work, all current directions and ‘isms’, and thus to be released from the burden of the past, from the old school, and to find new forms for the present. » Gustav Klucis, 1937.

La collection est immense et je manquais de temps pour tout voir, alors voilà quelques tableaux que j’ai particulièrement appréciés.

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Un des portraits de l’installation citée précédemment est visible depuis l’étage. Je trouve ça sympathique de créer des ouvertures et des échanges entre les différentes parties du musée.

 

Le clou du musée vient de la grande exposition temporaire « The Pure and The Damned » avec un travail de Tommy Cash, un rappeur estonien et Rick Owens, un créateur de mode américain. Ambiance particulière à venir…

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Accueillis par une musique tonitruante et un loup en cage armé d’une hache…
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Tommy Cash, Graffiti Castle, 2019. Un château gonflable, personnalisable et un plafond un peu trop bas pour les oreilles du lapin.
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Faig Ahmed, Tradition in pixel, 2010. Le tapis persan 2.0.
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Tommy Cash, Rabbit, 2019 et Wolf, 2019. La muséographie est amusante puisqu’en entrant dans l’exposition on se trouve devant la cage, mais il est quand même possible d’entrer à l’intérieur de cette pièce et de se retrouver derrière les barreaux (en faisant coucou aux autres visiteurs un peu surpris qui viennent juste d’arriver).

 

Passé le côté un peu « pop » des lapins géants et des loups armés jusqu’aux dents, les tenues de Rick Owens nous plongent dans un tout autre univers un peu spatial où les mondes extraterrestres ressemblent à des déserts ou des sous-sols glauques… Ou peut-être ai-je trop regardé Star Wars ? Les couleurs donnent l’impression d’uniformes, mais venus d’un temps pas encore là. On termine dans une salle avec un écran projetant des défilés de ces tenues étranges, dans une salle aux grandes baies vitrées mais teintées qui font un mélange de lumineux et de sombre, et on s’assoit sur d’énormes coussins recouverts de fourrure de vache ou de cheval. En y repensant, je me sens encore un peu perplexe.

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