« Lullaby of birdland, that’s what I always hear when you sigh. Never in my wordland could there be ways to reveal in a phrase how I feel… » On écoute une seule fois Andrea Motis et sa version sa version de Lullaby of Birdland, et avec nos trois cerveaux dotés chacun d’un lecteur de musique performant, voilà que cette rengaine nous poursuit tout un week-end. Saaremaa a donc des airs de jazz et de trompette, l’escapade parfaite en somme.
Saaremaa est la plus grande île d’Estonie. Pour l’atteindre, il faut prendre le ferry jusqu’à l’île de Muhu, puis emprunter une nouvelle route pour rejoindre l’autre île. Le programme ? Passer la nuit à Muhu et la journée à Saaremaa avant de reprendre un ferry le lendemain soir pour rejoindre l’île de Hiuumaa où se déroule le festival du Café chez l’Habitant. Pendant un week-end, des familles ouvrent les portes de leur maison pour accueillir des visiteurs avec plusieurs animations. Puisque c’est un festival très populaire, les ferries depuis le continent sont pris d’assauts, d’où notre étape à Muhu-Saaremaa.
Notre abri pour la nuit.
La roulotte ou le bateau ?
Seuls au monde en fin de journée.
Petites fleurs sauvages.
Nous étions donc dans le sud de l’île de Muhu, à Lõunaranna, dans un port plutôt abrité qui nous donne plus l’impression d’être au bord d’un lac qu’au bord de la mer.
Le chemin qui ne mène nulle part, mais qui est toujours sympa à emprunter.Finir sa semaine sur cette vue, on a connu pire.L’invitation à piquer une tête : il fait trop froid alors il faudra attendre le lendemain matin……Ou pas. Apparemment, quelqu’un nous a déjà devancés.Le moment que l’on attendait tous : le coucher du soleil.Samuel et Grete en profite pour faire leur séance de gym quotidienne.C’est le matin ! L’eau est fraîche et on fait de nouvelles rencontres ! « Ce ne sont pas des méduses, ce sont des millimallikas », nous dit Grete. Un nom très mignon qui désigne tout de même une méduse qui ne pique pas.
Une voiture « qu’elle est douce pour la conduire ».
Petit arrêt dans la capitale pour le petit-déjeuner.
A Muhu, il faut absolument (et je pèse mes mots) s’arrêter à la boulangerie. Le pain estonien, et plus particulièrement celui de Muhu est divin. La capitale de l’île est minuscule, mais on y trouve une boulangerie et une poissonnerie qui valent absolument le détour.
Un pain aux graines sous un bras, un pain au chocolat et aux raisins sous l’autre et on est fin prêts pour le petit-déjeuner. Dans le café local, on rencontre une amie de Grete qui est originaire de l’île et m’enverra un peu plus tard une longue liste de choses à faire et à voir à Saaremaa. On rencontre aussi un Français qui après un détour en Thaïlande, a décidé de passer du temps en Estonie. Autrement dit, à la chasse aux paradis…Avant de retourner sur Saaremaa, Grete nous emmène voir les falaise de Üügu, une jolie côte sauvage.Le paysage est magnifique, mélange de roche, d’eau et de verdure et on peut même apercevoir des vaches si on observe bien.Je vous rassure, pas besoin d’emprunter cette poutre improvisée pour rejoindre l’autre côté.
Avant…
…Après
Grete s’improvise cascadeuse sur ce bout de bois pas si stable. Heureusement, plus de peur (et une jolie pirouette en prime) que de mal…
Après les grands espaces d’Üügu, nous retrouvons les chemins forestiers de Saaremaa, et plus particulièrement de Koigi, la seule tourbière de l’île.
Un belvédère, une chouette idée qui s’intègre en plus très bien dans le paysage.
Je poursuis mon innoffensive chasse aux papillons.
Ces jolis coins de nature sont également les gardiens du folklore local : des histoires de lacs qui ont vu le jour grâce aux larmes d’une femme d’un héros parti en guerre. Si vous voulez en savoir plus, l’histoire n’est pas du tout joyeuse.
Je veux bien une fenêtre avec cette vue chez moi !Du haut du belvédère, on voit le tracé des planches traversant la tourbière.
Grete a dû trouver quelque chose à manger.
Lézards et papillons sont les habitants du coin.
Est-ce que ça se mange ?
J’aime particulièrement me promener dans les tourbières car je trouve que le chemin à suivre est reposant. Pas d’obstacle, une seule voie à suivre, sans inquiétude ni appréhension concernant ce qui pourrait nous attendre, on profite simplement de la marche. Quand nos vies sont faites de milliers de décisions à prendre chaque jour, je trouve cette pause très réjouissante.
Quand le chemin n’est pas fait de planches de bois, il est fait de planches métalliques reposant sur des pneus et donc… ça rebondit ! Le paradis des lindy hoppers !La photo « artistique » du jour.La seconde photo « gymnatico-artistique » du jour.De petites feuilles grignotées : pour laisser passer la lumière ?
On dirait deux amiraux.
De retour sur le ferry
Maintenant, direction Hiuumaa et son festival du Café chez l’Habitant…
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