Voilà le dernier article sur mon séjour en Estonie. Jérémy et moi avons profité des journées un peu grisâtres pour visiter le Tallinn City Museum qui présente l’histoire de la ville et par extension, de l’Estonie aussi. Nous nous sommes aussi aventurés du côté du Palais du Kadriog et son musée d’art pour aller voir une exposition plutôt orientaliste…
A l’intérieur du Tallinn City Muséum (Musée de la Ville de Tallinn), on découvre ces silhouettes-marionnettes animées par des fils que l’on peut manipuler. A l’entrée, des récompenses sont accrochées aux murs : le musée a été reconnu comme meilleur musée national plusieurs années de suite. Au vu du parcours proposé et de la mise en valeur des collections, je dirais que c’est assez mérité !
Une maquette d’une maison hanséatique.
Le Vieux Thomas, protecteur de la ville de Tallinn. La sculpture date de 1530 et servait de girouette au-dessus de l’ancienne mairie.
Un bel ouvrage de marqueterie.
De petites pièces de monnaie ainsi que des coins pour les frapper. Jérémy était en admiration devant ces objets.
Tallinn comprend une multitude de musées que nous n’avons malheureusement pas tous visités. Entre monuments historiques, ancien port transformé en centre culturel, confiserie-musée, éco-musée en plein air, nous avons reçu tout un tas de recommandations, notamment par ma soeur ou Grete ! Un petit aperçu (en français) des choses à voir et à visiter par ici.
La bouille de bienheureux !
Des étoiles dans la cheminée.
La vue depuis le haut d’une cheminée : c’est un point de vue assez insolite quand on y pense.
Le Musée de la Ville de Tallinn est un musée très complet qui retrace l’histoire de la ville de l’époque médiévale (avec un petit aperçu de l’Antiquité) jusqu’à nos jours. Plusieurs moyens sont mis en oeuvre pour raconter cette histoire : des vestiges en tout genre, des marionnettes, des vêtements, des peintures, des textes, des installations, des maquettes, etc. On passe d’ambiance en ambiance, on se promène dans des salons, dans une cheminée, et le tout s’étale sur plusieurs étages. C’est donc une bonne surprise à laquelle il faut réserver quelques heures. Nous avons dû passer rapidement sur l’époque contemporaine, car nous étions attendus pour le déjeuner.
Une maquette de Tallinn telle qu’elle était en 1825, réalisée par des étudiants estoniens.
Johannes Hau, « L’incendie de l’église de St Olaf », 1820. Y aurait-il un clin d’oeil à Pierre-Henry de Valenciennes et son tableau représentant l’éruption du Vésuve ? Au moins, disons que ce genre de paysage dramatique était très en vogue au début du 19e siècle…
Theodor Gehlhaar, « Town Hall Square », 1827. La place n’a finalement pas beaucoup changé !
Un peu de verdure sous le ciel gris dans le parc de Kadriorg.
De belles allées avec de beaux lampadaires, qu’on va appeler « Les Belles Allées avec les Beaux Lampadaires »
Petits canaux près du château.
De belles allées avec de beaux lampadaires, qu’on va appeler « Les Belles Allées avec les Beaux Lampadaires » (bis)
« Le Père du Chant » : une statue d’un grand écrivain estonien.
Le parc du Kadriorg ressemble plus à un grand espace vert, un jardin public. A cause du mauvais temps, nous n’y avons fait qu’un petit tour avant d’aller nous réchauffer dans le musée d’art.
Le gâteau, pardon, château de Kadriorg, édifié au 18e siècle par Pierre Le Grand. En vrai comme en photo, cet édifice me donne envie de croquer dedans. C’est étrange, je l’admets.
Un petit tour dans l’exposition temporaire, sous le signe de l’orientalisme.
Un extrait du journal de voyage d’Otto Friedrich von Richter’s pendant son expédition en Egypte et en Nubie (mai-juillet 1815).
David Roberts, « Hadjar Silsilis », 1847 : il s’agit d’une lithographie représentant Hadjar Silsilis, une carrière de pierre au bord du Nil.
Le musée se trouve dans le château de Kadriorg. Nous avons choisi de visiter spécialement ce musée, attirés par l’exposition temporaire appelée « A Journey to the Orient, Otto Friedrich von Richter’s (1791-1816) Trips and Collection ». Le voyageur en question, von Richter, a eu une vie intense, mais courte ; en conséquence, l’exposition traitait plus globalement du voyage en Orient à la fin du XVIIIe et début du XIXe siècle. C’était sympathique, sans plus, tout comme le reste du musée. Je ne sais pas si c’est parce que nous étions un peu fatigués, mais bien que plaisante, la visite du Kadriorg ne nous a pas laissé un souvenir impérissable.
Comme l’image ne l’indique pas aisément, le hall principal porte les initiales de Catherine I (EI, oui, oui !).
Mihhail Clodt von Jürgensburg, « Laboureurs en Ukraine », 1879. La forte horizontalité du tableau met plutôt bien en valeur l’espèce de langueur qui se dégage de cette scène.
Anonyme à la manière de Chris van Conixloo, « Paysage avec scènes de l’enfance du Christ », première moitié du XVIIe siècle. Un petit air tropical, non ?
Sergei Vinogradov, « Vue de la banlieue », 1918. Le point de vue choisi et le sens de la couleur m’ont charmée ! Si vous fouinez un peu sur le net, ses oeuvres valent vraiment le coup d’oeil. J’ai beaucoup aimé « Intérieur » (1913) avec ses miroirs et ses touches bleutées données par les vitres.
Boris Kustodijev, « La Veillée Pascale », 1917. Je mets ce tableau, car Jérémy et moi ne partagions pas le même avis sur cette oeuvre. J’appréciais le mélange des couleurs, mais Jérémy le trouvait trop flou, un peu grossier au niveau du dessin.
Jean Baptist Weenix I, « Scène portuaire italienne », 1650. Malgré le titre, c’est l’architecture, la sculpture et par extension, la peinture qui sont mises en valeur !
Aleksei Bogoljubov, « Port de Tallinn. Matin », 1853. J’aime beaucoup le sentiment de quiétude émanant de cette peinture. C’est une composition assez classique avec différents niveaux dans la composition qui montrent une certaine maîtrise de la perspective. Le navire qui se découpe tout en finesse dans la lumière levante est proche de ce qu’on pourrait qualifier de parfait.
Kuzma Petrov-Vodkin, « Portrait de la femme de l’artiste », 1906. Je suis toujours fascinée par ces portraits de femmes-muses : là, si nous avions encore quelques doutes, l’esquisse au second-plan nous rappelle le rôle de modèle de cette femme. Il y a ce petit côté « The Lion’s Song » du fait de montrer plusieurs facettes d’une personne qui ne me déplaît pas.
C’est sur cette série de tableaux que s’achève notre petit tour de l’Estonie, premier du nom, mais probablement pas le dernier…