J’ai passé beaucoup de temps à imaginer ce que ça ferait d’être de retour. Honnêtement, je m’imaginais souvent que j’allais me mettre à pleurer. En réalité, dans le Metrolink entre L.A. et Claremont, j’étais surtout fatiguée, pour ne pas dire un peu blasée. Une fois dans le village, j’étais toujours chez moi. Bruits de skateboards sur le bitume et odeur de bois séché au soleil. Je suis arrivée à Oldenborg et me suis installée chez José comme si je descendais de mon appartement pour prendre le thé. Pieds nus, assise par terre. La valise en plus, certes. Mais les murs sont toujours roses et mes amis et moi partageons la même impression qu’on ne s’est quittés qu’hier…
Karen Souza – Have you ever seen the rain? Du jazz qui allait bien avec Noël…

Qui dit « Oldenborg » dit toujours « orgie de nourriture ». C’est une règle de base et on n’y déroge pas même si on n’est pas revenu au bercail depuis longtemps. Partager la nourriture est toujours un plaisir, j’avais juste oublié à quel point les portions américaines étaient énormes. Ariane et moi avons pris un grand poké à partager et normalement destiné à une seule personne et nous n’avons pas réussi à le terminer…
Je suis allée à Claremont pendant la dernière semaine d’examens donc je savais que la plupart de mes amis seraient soit en examen, soit en train de finaliser les derniers projets d’écriture à rendre, soit en train de préparer leurs bagages pour rentrer à la maison. En même temps, cela voulait aussi dire qu’ils seraient plus prompts à faire la fête pour célébrer la fin des examens. Dans l’appartement de José, il y a donc deux ambiances : tandis qu’Ariane fignole sa bibliographie, les résidents de langue discutent de leurs prochaines vacances…



Après le brunch, José et moi partons nous promener sur les différents campus qui constituent les 5C’s. Rien n’a vraiment changé si ce n’est que je n’ai pas vraiment l’habitude de voir Claremont habillée de couleurs automnales.




Pour le dîner, nous retrouvons Ariane et Mélanie (qui a passé le printemps dernier à Paris) ! Un dîner en français quoi…


J’ai donc suivi Chris et Kathryn ainsi que de deux de leurs amis pour aller danser à Pasadena, lors du célèbre Lindy Groove du jeudi soir. Je n’avais pas dansé le lindy depuis des mois et me suis retrouvée dans le cours de « Lindy Challenge » un peu stressée. « Mais ça va le faire », me dit Kathryn. J’essaie d’oublier la condition « able to dance swingouts and swingout variations at 160 bpm » pour pouvoir entrer dans le cours. Résultat : on m’est rentré dedans dans un double tour plus de fois que je ne suis rentrée dans d’autres danseurs. L’honneur est sauf. Enfin, je pense. Mais vivement 22 heures, que la salle blues ouvre !



