Des musées, en veux-tu en voilà ! Cet article traîne depuis quelques temps dans mes archives, mais ayant été plusieurs fois au Norton Simon Museum, j’attendais la fin du semestre pour présenter toutes mes petites découvertes. Petit musée, grande collection, le Norton Simon impressionne par tous les grands noms qu’il expose. Le tout est également conservé dans un bel écrin avec un charmant jardin dans lequel il fait bon de se promener sous le ciel toujours radieux de Californie…
Et on a même le droit de s’installer sur la pelouse !
Les charmants habitants du musée
Aenomium dite « Mint Saucer »
Le paisible jardin aux sculptures
Les dessous glamour de la photographie
Lors de notre première visite du musée, nous avions à peine deux heures donc il fallait choisir les priorités. Tout d’abord, le jardin. Ensuite, la collection d’art contemporain. Et après, on verra bien. Il faut dire qu’il y a aussi la collection d’art moderne, celle d’art asiatique et l’exposition temporaire. Je me suis dit que ce serait pour une prochaine fois. Sauf que justement, la fois suivante, j’ai eu le temps de finir d’étudier la collection contemporaine (et de choisir le tableau à étudier pour mon cours d’histoire de l’art) et d’aller faire un tour dans l’exposition temporaire, mais une partie du musée reste encore à découvrir…
En attendant, on profite du moment de quiétude dans le jardin où c’est paisible avec plein de très beaux arbres.Aristide Maillol, Air, 1938. Le jardin est truffé de statues de Maillol. En couverture, vous pouvez apercevoir Moutain (1937). Je ne connaissais le sculpteur que de nom et je dois admettre que ses oeuvres s’inscrivent bien dans le décor végétal et organique du jardin.A l’intérieur, la muséographie est sobre, mais lumineuse. L’Oiseau de Constantin Brancusi est très bien mis en valeur sous ce puits de lumière.
Henri Matisse, « The Black Shawl (Lorette VII) », 1928.
Georges Braque, « Artist and Model », 1939. J’ai choisi de travailler sur ce tableau tout le semestre, et dix pages de rédaction plus tard, ça va, je l’apprécie toujours.
Claude Monet, « The Artist’s Garden at Vétheuil », 1881. Un jardin, mais pas celui de Giverny. Cela change un peu !
Henri de Toulouse-Lautrec, « Red-Haired Woman in the Garden of M. Foret », 1887. L’orientation de ce portrait est tout à fait fascinante.
Pablo Picasso, « Woman with a Book », 1912.
Jean-Baptiste Armand Guillaumin, « The Seine at Charenton », 1874.
Pierre-Auguste Renoir, « The Pont des Arts, Paris », 1867-68.
Edgar Degas, « Dancers in the Rotunda at the Paris Opera », 1875-1894. Il y aurait tant à dire sur les tableaux apparemment inoffensifs de Degas…
Ci-dessous, un tout petit échantillon de ce que peut contenir la collection du Norton Simon. Comme vous avez pu le constater, c’est plein de grands noms et de trésors européens cachés dans un petit musée de Californie. Pour être honnête, j’aurais voulu vous en parler un peu plus, surtout que mon cours d’histoire de l’art ce semestre portait sur la période 1840-1940. Cependant, même si le cours été très intéressant, les essais à écrire me sont vraiment sortis par les yeux et j’ai encore besoin de digérer ces moments peu plaisants.
Edgar Degas, « Dancer at Rest », 1882-1895 (à gauche) et « Woman Stretching »,
Edgar Degas, « Nude Study for the Little Dancer, Aged Fourteen », 1878-1879.
Edgar Degas, « Dancer ready to dance, the right foot forward », 1885
Néanmoins, j’ai commencé à vraiment apprécier les sculptures d’Edgar Degas (alors que j’aime de moins en moins le personnage) : ces corps pas toujours très beau, même un peu grossiers parfois, expriment beaucoup de grâce et de mouvement et par extension, le confort d’un corps avec lequel on sait se mouvoir…
Edgar Degas, « The Little Dancer, Aged Fourteen », 1878-1881. Sculpture qui avait fait scandale à l’époque à cause de l’utilisation du tulle et du tissu pour le costume ainsi que de la présence du ruban dans les cheveux de la danseuse (mais qu’on ne voit pas sur cette image).
Paul Cézanne, « Vase of Flowers », 1881.
Ignace-Henri-Jean-Théodore Fantin-Latour, « White and Pink Mallows in a Vase », 1895.
Pierre-Auguste Renoir, « Bouquet of Lilas », 1875.
Odilon Redon, « Vase of Flowers (After Cézanne) », 1896.
Entourage de Ambrosius Bosschaert the Elder, « Large Bouquet in Gilt-Mounted Wan-Li Vase », 1620.
Juste pour le plaisir esthétique, je suis partie à la chasse aux bouquets de fleurs dans les ailes du musées…
Quand les visiteurs s’assortissent à la collection…
Alexei Jawlensky, « Fiery Head », 1912.
Alexei Jawlensky, « Mystical Head: Galka », 1917.
Ci-dessus, les deux seules photos que j’ai prises de l’exposition temporaire Maven of Modernism, Galka Scheyer in California. Nous étions au sous-sol, et le peu de luminosité n’a pas permis de rendre justice à la collection exposée. Il y avait par exemple un très beau Kandinsky dont j’ai fini par acheter une impression, frustrée de ne pas avoir pu en avoir une photographie convenable. Qui est donc Galka Scheyer ? Une mécène, dont la vie ressemble au Norton Simon Museum : pas connue, mais qui a soutenu des artistes extrêmement célèbres (Paul Klee, Vassily Kandinsky) en constituant, presque l’air de rien, une collection incroyable d’oeuvres de ces artistes. Le site du musée a écrit un article sympathique sur cette exposition avec un podcast sur ce drôle d’oiseau (« Galka » signifie « corbeau », si je me rappelle bien) et un très beau portrait (en plus de ceux ci-dessus) par Emil Nolde dont j’ai également conservé une impression.
Sortons un peu du musée pour aller faire un tour du côté de Pasadena. Je viens de me rendre compte au moment où j’écris que c’est la première fois que l’hôtel de ville apparaît dans le blog. Cependant, Pasadena a été une des premières villes que j’ai visitées lors de mon arrivée en Californie en Août 2016… Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’article ? Je l’ignore…L’hôtel de ville est pourtant un très bel édifice, qui rappelle un peu l’architecture du Sud de l’Espagne. On y trouve également plein d’escaliers, de couloirs et de terrasses qui permettent d’y prendre des photos marrantes…