Je commence par la fin de mon périple à Valencia, alors que j’ai deux articles en retard et trois autres en attente. Tout va bien. Après un hiver morose, et presque deux mois sans danser de fusion, le Double Shot, grand festival de blues et fusion européen arrivait à point nommé. Mes ami.e.s me l’avaient vendu comme leur meilleur souvenir de festival alors j’en attendais beaucoup… et c’était mal parti. Nous avions réservé un superbe loft à deux pas du lieu de festival pour finalement apprendre qu’il se déroulerait à l’extérieur de la ville, à une demi-heure de route, et non pas à l’endroit habituel. L’aspect logistique a donc été assez chaotique (exemple : mettre un réveil à 5 heures du matin et stopper sa danse en plein milieu d’une chanson en disant « je suis désolée, j’ai un bus à prendre »). Ensuite, j’apprenais que mon groupe favori, La Revolution Band, n’était plus dans la programmation. Je me consolais déjà en me disant que je les reverrais à Toulouse cet été, quand le coup du sort a fait qu’ils sont venus jouer juste à côté de chez nous, nous permettant de danser sur leur musique, de retrouver d’autres ami.e.s danseur.se.s également dans la confidence, puis de retourner danser dans le festival officiel. Une parenthèse enchantée.
Nicolas Cruz – Cumbia del Olvido
Je pourrais continuer longtemps sur ce qui allait de travers dans ce festival : le manque de communication qui nous fait rater de jolis concerts, la qualité du sol, une piste de danse en pente (oui !), etc., etc. Malgré cela, la magie opère, j’ai suivi le meilleur cours de fusion de ma vie, fait des rencontres incroyables et j’ai vraiment l’impression que ma danse vient de passer à un autre niveau. Il y a quelque chose d’un peu particulier, rêveur, à errer de salle en salle, à passer du blues au forro en passant par le west coast swing au gré de ses humeurs et de sa fatigue. J’apprends à laisser mon corps me dicter ma conduite et c’est une expérience vraiment enrichissante. Il est encore tôt pour se rendre compte de tout ce que ce voyage a pu apporter alors peut-être que je mettrai sur papier (écran) de nouvelles réflexions un peu plus tard. Dans tous les cas, je suis de retour à Nantes en ayant retrouvé du mouvement et du soleil dans mon quotidien et j’ai géré la reprise et ses obstacles avec beaucoup de sérénité. Pourvu que ça dure.



207 marches plus tard, nous sommes en haut du Micalet, le clocher de la ville. Un peu comme la Tour Bretagne à Nantes, mais en nettement plus mignon. La lumière de fin de journée est magnifique et rehausse les couleurs jaunes et blanches de la ville. Est-ce qu’on a fait un Assassin’s Creed à Valencia ? Il y a une telle vie sur les toits, qu’on dirait une ville sur la ville !


Heureusement, à deux pas du loft, nous avions notre QG au Bluebell Coffee où nous sommes allés pratiquement tous les jours. Nous nous sommes littéralement nourris de tortillas, de crudités, de fraises et de gâteaux, un régime de festival qui nous allait très bien. Notre quartier était vraiment chouette, et même si nous devions faire des kilomètres pour aller danser, notre loft avec son haut plafond et ses deux balcons au soleil était la bulle dont nous avions besoin pour reprendre des forces et pour nos longues conversations, légères ou profondes.



Le Turia est un fleuve qui traverse la ville, qui a été comblé puis laissé tel quel de peur qu’il soit à nouveau inondé. Aujourd’hui c’est une rivière toute verte qui traverse la ville, ce qui en fait toute son originalité. Avec en plus un Gulliver géant allongé dedans.

A une demi-heure de Valencia, en longeant la mer vers le nord, on atterrit à l’hôtel Masia de Lacy où se déroulait le festival. L’endroit est merveilleux, onirique et curieux avec ses multiples jardins et salles à la décoration digne d’un cabinet de curiosités. C’est un lieu avec du potentiel, même si les conditions ne sont pas optimales pour danser : j’ai d’ailleurs appris à danser sur un sol en pente, comme un plongeon dans l’histoire des vieux théâtre aux scènes inclinées. Nous devrions imaginer un concept de danse et de ski : piste verte, bleue, rouge, noire selon le degré d’inclinaison et d’obstacles et voyez si vous pouvez valser dessus à deux.


Quel plaisir de lire cet article, il me rappelles de nombreux souvenirs *_*! J’ai eu la chance de vivre proche de Valencia pendant un an et d’y aller tous les Week-end. Cette ville est si belle!!
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