Accompagner des étudiants américains expatriés à Nantes pour un week-end pédagogique autour de la gastronomie française ? J’ai connu de pires journées. Au programme pour cette première journée : visite d’une chèvrerie, petit arrêt à Rochefort, promenade épique dans Bordeaux et dîner dans un charmant restaurant au premier étage d’un immeuble. Le professeur de gastronomie était un peu inquiet vis-à-vis de la situation « gilets jaunes », néanmoins tout s’est bien déroulé et nous avions des étudiants au top. Mieux encore, le temps était magnifique et j’ai l’impression d’avoir (re)découvert une partie du patrimoine gastronomique français. Que demander de plus ?
The Beatles – Norwegian Woods (parce que je l’ai entendue joué par un musicien en face du Grand Théâtre de Bordeaux)


Tout à coup, notre guide nous montre les petites chèvres nées la veille ou l’avant-veille, en attrape deux pour venir les déposer dans nos bras. Une véritable distraction et le taux de concentration des étudiants baisse fortement, mais c’était plus que mignon.




« 300 chèvres à l’heure ». 300 chèvres traites en une heure. Nul besoin de musique, car elles sont suffisamment accoutumées à l’humain pour se sentir détendues pendant cette étape. Je suis tout de même étonnée. Ensuite, nous allons enfin dans les locaux où sont fabriqués les fromages de chèvre. Pour les trouver, suivez l’odeur appétissante de fromage et de l’acidification lactique qui nous fait saliver. Mini-palais, Valençay, Sainte-Maure-de-Tourraine : devant la variété des formes de fromage, je reconnais les modèles de base. On appelle ça une déformation professionnelle, je crois.
A la fin de la visite, place à la dégustation ! Nous en testons trois, du plus frais au plus sec. A la fin Emma, Zoe et moi nous accordons sur le fait que nous préférons le goût du sec, mais qu’il est à garder pour les grandes occasions. A contrario, on mange le fromage frais quasiment à la petite cuillère et sans faim. Aucun gagnant, on les prend tous. Le professeur nous rappelle que nous partons pour le week-end, sans réfrigérateur donc impossible d’acheter du fromage…
Après la chèvrerie de Vérine, direction Rochefort ! Nous devions déjeuner à La Rochelle, mais on nous signale que la situation n’est pas très stable avec les Gilets Jaunes et que tous les restaurants seront fermés. Nous finissons donc à Rochefort et j’ai la Chanson des Jumelles dans la tête toute la fin de la matinée.



A Bordeaux, nous allons à la Toque Cuivrée, écouter l’histoire de l’origine des cannelés ou canelés (les deux orthographes sont valables !) et en déguster de délicieux, autrement dit, moelleux entourés de craquant. On nous explique que le secret réside dans le moule et l’utilisation d’un ingrédient spécial. Petit indice : ça vient des abeilles.

Eviter le quartier du Triangle d’Or, ne pas s’approcher de la cathédrale, marcher par groupes de trois personnes maximum… Autant de règles à suivre à Bordeaux en ce jour de manifestation interdite. Néanmoins, la ville semble plutôt calme et nous décidons de nous séparer en deux groupes et de partir à quelques minutes d’intervalles en empruntant deux itinéraires différents pour nous retrouver au miroir d’eau. Ouf ! Finalement, tout s’est bien passé et le seul hic, c’était le miroir d’eau qui ne fonctionnait pas ce jour-là !







Super idée d’escapade avec des étudiants étrangers. De mon côté, je m’occupe des étudiants chinois expatriés à St Nazaire et j’essaie de préparer des sorties originales non loin de Nantes. Début mai, je les emmène à Rochefort en terre 😉
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