Dernier volet sur les vacances d’hiver en France avant de me reconcentrer sur mes aventures californiennes ! On fait la transition tout en douceur avec un article réunissant des gens rencontrés à Claremont : Louis et Elizabeth. Louis était le résident de langue à Claremont McKenna, un des cinq colleges du campus (bon, sept, si on compte aussi les graduate universities) et Elizabeth était dans mon tout premier cours de conversation française de niveau Avancé Plus, c’est-à-dire avec des étudiants ayant passé un semestre dans un pays francophone. Elizabeth est désormais assistante de langue (mais en anglais !) à Angers et Louis a fait le chemin de Paris pour nous rendre visite…
Le Brunch du Dimanche est une institution à Claremont. Généralement les gens se retrouvent dans le dining hall Frank et c’est un moment très mondain. J’ai appris à l’éviter soigneusement, n’aimant pas trop ces grands moments de sociabilisation, surtout un dimanche matin. Néanmoins, lorsque nous avions une table dehors, profiter de la terrasse ensoleillée peu importe la saison était un vrai petit bonheur. Ainsi, s’il faut organiser des retrouvailles avec des gens de Claremont, c’est forcément un dimanche à l’heure du brunch !Après le brunch, Louis et moi partons braver la pluie pour faire un peu de tourisme. Ci-dessus, la vue depuis la promenade du Bout du Monde.
Aventurier solitaire au château d’Angers.
Il y a du vent, il fait froid, mais se promener sur les remparts du château quasi-déserts tout en profitant du panorama sur la ville d’Angers n’a pas de prix. Disons qu’on se sent un peu comme les rois du monde, ou alors au moins de ce château ! J’emmène également Louis voir la fameuse tapisserie de l’Apocalypse et qui a le mérite de faire son petit effet sur les visiteurs. De mon côté, je me concentre à chaque visite sur un aspect de la tapisserie : ce jour-là, c’était les plantes et on n’imagine vraiment pas le nombre d’essences végétales uniques…
Petit aperçu du jardin qui a pris pied dans les douves du château.Et Louis devint le roi René d’Anjou. Après avoir pris cette photo, nous avons cherché toutes les références au roi René, imaginant la vie alternative de Louis. Ce dernier a décidé d’éviter à tout prix la ville d’Aix-en-Provence où le roi René est décédé (1409 pour la date de naissance et 1480 pour la date de décès, voilà des dates qu’on aura également réussi à retenir !)Pascal di Péri, Les aveux de la pierre, une oeuvre d’art dans la Tour du Moulin qui servait de geôle. Dramatique au possible.
Quand passé et présent se marient…
Notez l’écharpe assortie à l’installation artistique !
Sur les photographies ci-dessus, il s’agit d’une installation d’Olivier Roller, La Cathédrale de Fil, de la cathédrale de pierre à la cathédrale de soi(e), 2017. Nous pourrions rajouter aussi « cathédrale de lumière », car c’est véritablement l’effet qui en ressort lorsque l’on se promène à l’intérieur. Evidemment, la première pensée qui nous a traversés était « cela me rappelle Jesus Rafael Soto... » La référence, en somme !
Devinez où je suis retournée ? Le musée David d’Angers (renommé joyeusement Danger David _à prononcer à l’anglaise), qui en fonction de la saison et du moment de la journée, prend une nouvelle allure. Je n’ai pas retrouvé les teintes lumineuses, beiges et presque crémeuses de la première fois, mais une ambiance plus mélancolique, plus bleutée avec quelques chaleureux éclats orangés.La photo « arty » du moment.Quittons Angers un moment pour aller dans ses alentours. Bienvenue à Béhuard, commune classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et apparemment, carrefour du monde.L’extérieur de l’église Notre-Dame ou le décor rêvé pour un roman gothique.
Une architecture tellement étrange ! Des chaises à côté de rochers…
Le calvaire, avec un amoncellement de chaises qui vient apporter une ambiance plutôt inquiétante de désolation et pourtant, toujours aussi inspirante pour un roman ou un film !
Je cherche l’espèce de cet arbre ! Je ne sais pas ce que c’est, mais j’aime la forme des feuilles…
Explorons, explorons…
Petits bourgeons au coeur de l’hiver.
Ruelles pittoresques.
Après avoir fait le tour du village, avoir exploré les petits recoins mystérieux (on se sent vraiment l’âme d’un aventurier dans cet endroit presque désert !) et escalé là où nous pouvions, nous sommes allés faire le tour de l’île…
Et on passe des Hauts de Hurlevent à un roman de Jane Austen.Une nuée d’oiseaux noirs prend son envol.Ambiance argentée de fin de journée…Notre tour de l’île a malheureusement été interrompu par les innondations. Même avec des bottes, il aurait été difficile de poursuivre notre chemin : c’était un peu frustrant, surtout que nous avions quasiment terminé la boucle. Tant pis, nous rebroussons chemin. Louis et Jérémy reprennent joyeusement leur conversation sur Cthulhu et autres sombres références littéraires qui s’accordent bien avec l’endroit. Moins bavarde, j’apprécie tout autant la promenade et les références littéraires qui s’agitent joyeusement dans mon esprit…
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