C’est mon dernier article de voyage ! Ensuite, il faudra passer au sujet d’actualité qu’est le Confinement avec un grand C, ou le Séjour, comme on l’appelle dans notre colocation. Cette nouvelle balade à Valencia nous emmène faire un joli tour de la ville, du musée des beaux-arts à la collection très riche, jusqu’aux plages de la Malva-Rosa et de Las Arenas en passant par Alboraya au nord de Valencia où je suis allée me perdre joyeusement.
(La musique de Billie Holiday a toujours été très chouette, mais je dois dire qu’elle a été ma compagne très particulière lors des premiers jours de confinement. Il y a ce petit quelque chose que je n’ai pas encore saisi chez elle, et qui va très bien avec cette ambiance particulière…)
Arrivée dans le musée des beaux-arts de Valencia : l’entrée est majestueuse !Toujours sensible à la muséographie, je dis OUI aux couleurs vives sur les cimaises pour mettre en valeur les oeuvres d’art !C’est calculé au millimètre près.
Joaquín Sorolla, Clotilde contemplant la Vénus de Milo, 1919. Un joli jeu de tandem et de profiles.
Ignacio Pinazo Camarlench, « Paysage de Godella, La Croix du Moulin », 1900. Ce « gribouillage » au premier plan est plutôt surprenant.
Antonio Munoz Degrain, « Le Colosse de Rhodes », 1914. Quelle imagination ! J’ai l’impression d’être dans le jeu Submerged, en nettement plus animé cependant.
Cecilio Pla Gallardo, « La Mouche », 1897. Tout en légèreté et espièglerie.
Constantino Gomez Salvador, « Cyprès et orangers », 1905. Les orangers, toujours.
Joaquín Sorolla, « Gens en redingotes jouant dans un jardin », 1900. J’aime beaucoup le travail des motifs sur les tenues : c’est flou et pourtant, on s’imagine bien les fleurs.
Ignacio Pinazo Carmalench. On retrouve les carreaux de Valencia, mais aussi de très belles représentations de fleurs.
Joaquín Sorolla, « Fontaine de Neptune, La Granja », 1907. Un cadrage, tout ce qu’il y a de plus moderniste.
José Mongrell Torrent, « Elena Carabia y Espert, et son ombrelle », 1895. Ce tableau me rappelle un peu Camille Monet.
Enrique Navas Escuriet, « A la plage », 1946. Un petit tableau, mais un de mes préférés avec les jolies couleurs de l’eau.
La collection du musée est immense et les tableaux s’empilent les uns au-dessus des autres ce qui donne une mosaïque d’oeuvres d’art assez impressionnantes. Je n’étais pas trop d’humeur à me plonger dans l’iconographie religieuse (trop marché ? trop de rappels à mes cours d’histoire de l’art ? Je ne sais pas…) et le rez-de-chaussée ne présente que des oeuvres religieuses… En conséquence, j’ai eu un peu de mal à me laisser absorber, mais ce n’est que personnel et cela n’enlève rien à la qualité des tableaux présentés.
Cette mer de couleurs, je ne m’en remets toujours pas.
Mariano Benlliure Gil, « Chula », 1927. (1)
Mariano Benlliure Gil, « Chula », 1927. (2)
Heureusement, arrivée au deuxième étage, il y a une grande exposition sur les débuts de la peinture moderne en Espagne avec comme figure d’honneur, Joaquín Sorolla. Là, j’ai eu l’impression de redécouvrir la peinture moderne. Ce n’est pas de l’impressionnisme, mais ça y ressemble. On croit voir du Degas, mais ça n’en est pas. Puis, il y a de nouvelles couleurs et saveurs (ouh, ces orangers !), donc c’est particulièrement rafraîchissant.
A l’intérieur du musée, il y a également de jolies cours. Le musée est plutôt sombre, surtout aux deuxième et troisième étage, alors ce mélange de bleu et blanc est presque éblouissant !Toujours le sens du détail avec des sculptures de fleurs toutes uniques.Je me fais de nouveaux amis au musée, qui changent un peu des chats du jardin botanique.En parlant de chats, le centre-ville de Valencia est truffé de représentations de chats noirs dans les rues !Une fenêtre sur un échantillon de couleurs bien représentatif de Valencia.
A Alboraya, on trouve plein de carreaux de ce genre !
Petit détail de la faïence à Alboraya.
Pourquoi un détour par Alboraya ? Un matin, je me suis dit que j’aimerais bien rejoindre la plage de Port Saplaya dont j’avais vu des images de petites maisons colorées tout à fait charmantes. Deux heures de marche ? Facile, très facile et je me dis que ce serait parfait juste avant le brunch. C’était sans compter Google Maps qui m’emmène dans une zone industrielle avec des routes sans trottoirs et enfin, une autoroute à traverser. Je ne vous parle pas non plus des quelques conducteurs lubriques qui m’ont sifflé ou klaxonné. En résumé, ce n’était pas ma plus brillante idée. J’ai fait demi-tour et me suis rabattue sur les plages proches du centre-ville.
J’ai l’impression d’être dans le train, entre Claremont et Los Angeles.La plage de la Malva-Rosa. Joli, mais pas de quoi fouetter un chat noir.Je suis allée manger à La Más Bonita Patacona, un très bel endroit tout de blanc et de bleu, et où il y avait des gâteaux énormes (je n’ai pas craqué).Burger/sandwich (ça a la forme d’un burger, mais c’est froid… donc c’est quoi ?) au saumon et à l’avocat accompagné d’une salade de pommes de terre. J’ai re-découvert la salade de pomme de terre grâce à Giulia Enders dans son livre Le Charme Discret de l’Intestin où elle raconte que la pomme de terre refroidie renferme plein de probiotiques. Depuis, j’ai une passion pour ce que les Espagnols appelle la German Potato Salad. Et ça va très bien avec ce burger-sandwich.
Les drôles de décor au bord de l’eau.
La plage de Las Arenas
Dans le prochain article, on rentre à l’appartement !
Il y a de très jolies choses à voir, j’adore les couleurs bleues et blanches à l’extérieur du musée. 🙂
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