J’aurais pu voyager dans un autre pays ou m’exiler dans un autre Etat, mais alors que l’aventure Pomona touche à sa fin, j’avais surtout envie de passer du temps avec mes amis. Oui, le beau temps toute l’année me manquera ainsi que la nature diverse et variée de la Californie, mais pas autant que les gens. Alors que certains étudiants sont partis au Danemark et en Islande, ou à Hong Kong pour la semaine de Spring Break, je suis allée à Big Bear Lake, à deux heures de Claremont où le paysage est pourtant complètement différent de celui de mon quotidien. Et avant cela, j’étais à Lancaster pour une convention de West Coast Swing…
Corinne Bailey Rae – Put your records on
Vendredi 9 Mars, il est treize heures et je suis enfin en vacances. Ariane et moi voulions faire du shopping au centre commercial d’Ontario pour… le plaisir de faire du shopping. Guillaume nous emmène et part travailler dans un café avec Grete. Apparemment, cela faisait trop longtemps que je n’avais pas acheté de vêtements en boutique parce qu’après trois heures à déambuler dans Ontario Mills, je me suis rappelé pourquoi je n’y allais jamais. Je n’aime pas ça. Nous rentrons presque bredouille, avec plus de nourriture que de vêtements. Logique.

Temps gris, départ aux aurores, on ne peut pas dire que c’était simple. Mais à dix heures, nous étions au premier workshop et nous avons enchaîné les cours de swing, bachata et salsa, jusqu’en milieu d’après-midi. Je crois que je m’amuse de plus en plus en West Coast Swing qui permet une grande créativité. Aussi, c’était moins dangereux que le cours de salsa où nous nous entraînions au double spin sur une toute petite piste de danse (imaginez vingt personnes dans mon salon en train d’essayer de faire des tours en gardant leur équilibre…).


Isaiah avait décidé de participer à une compétition pour la première fois. Le système du Jack and Jill est un peu particulier et à mon sens, très américain. On danse dans une catégorie et on gagne des points au fur et à mesure des compétitions pour passer la catégorie d’au-dessus. N’ayant pas un esprit de compétition très poussé, je me suis sentie un peu frustrée dans le sens où d’une part, il faut parfois avoir un certain niveau certifié par une compétition pour accéder à certains cours de danse et d’autre part, j’avais juste envie de danser avec les gens. Néanmoins, c’était chouette à regarder et pour nous, les petites débutantes, également très instructif…
Après le dîner, Isaiah est resté regarder les finales des compétitions. Avec les filles, nous voulions danser alors nous avons pris d’assaut une salle (la petite où nous avions eu notre cours de salsa précédemment) pour improviser une soirée blues en tout petit comité. A minuit, lorsque les récompenses ont été remises, la grande soirée de danse sociale a enfin commencé. Malgré le caractère intimidant de la convention de danse, la communauté des danseurs est généralement très chaleureuse et malgré la fatigue et le froid, tout le monde a passé une bonne soirée, mêmes les petites débutantes que nous sommes…


Nous avions loué un petit chalet à deux pas du lac de Big Bear. L’endroit est cosy, chauffé et avec plein de coussins. En rangeant les courses, on remarque que les cartons de lait ont presque doublé de volume dû à l’altitude. Malgré la fatigue, nous décidons de profiter des quelques heures avant la tombée du jour pour aller nous promener.




Tout est silencieux, frais et pittoresque, autrement dit, particulièrement dépaysant. Il faut dire qu’avec les nuages qui se sont installés dernièrement dans le Sud de la Californie, le paysage est devenu complètement différent et on l’apprécie d’autant plus qu’on se dit que c’est rare…





La météo avait annoncé des températures frôlant le zéro degré, alors bien entendu, nous étions plus que préparés. Cela change un peu de Mountain High où j’avais vraiment eu froid. Les vraies vacances, vous dis-je…

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