Bienvenue ! A gauche, un totem normalement placé sur la tombe d’un chef Tinglit, et à droite, je n’arrive plus vraiment à relire mes notes : je crois qu’elle s’appelle Dzunuk’wa, « Wild Woman of the Woods ». On découvre des cultures qu’on n’a pas l’occasion de connaître de l’autre côté de l’Atlantique…A l’entrée, nous sommes accueillies par cet oiseau-terreur chapeauté. « Bonjour, pourriez-vous nous indiquer les vestiaires pour déposer nos manteaux s’il vous plaît ? »Notre visite commence par la découverte des phytolithes, de tout petits résidus minéraux dû à la décomposition des plantes. On les traque, car ils peuvent rester dans le sols plusieurs millions d’années, ce qui est utile pour les chercheurs qui veulent comprendre à quoi ressemblaient nos environnements il y a bien bien bien longtemps. L’approche du musée est ludique puisque l’on suit un groupe de chercheurs dans le Sud de l’Argentine où ont été retrouvés des fossiles d’animaux datant de presque quarante millions d’années. Leur but est de reconstituer l’environnement autour de ces animaux et on apprend donc à trouver des phytolithes en « sept étapes faciles ». Ci-dessus, un extrait du carnet du Dr. Strömberg.Dans la catégorie « musée ludique », nous sommes encore servies. Plusieurs espaces sont dédiés aux animations dans le musée, généralement pour les enfants (eh non, je ne suis pas d’accord !). Bref, on a pris le temps de faire une bataille de dinosaures.
Le musée devient un terrain de jeu. En regardant à nouveau les photos, je me dis qu’on a plutôt l’impression d’avoir été dans un centre de loisirs !
Hmmm, intéressaaaant…
Blue Lake Rhino Cast.
Des reproductions, comme les images ci-dessus, qui représentent un rhinocéros vieux de quinze millions d’années qui a été retrouvé encastré dans un moule de lave au fond d’un lac. On joue à excalibur ?
De la natrolite, qui ressemble à une couche de neige toute douce.
Archeopteryx nous a fait penser à un nom idéal pour un épisode d’Astérix et Obélix.
Un élasmosaure, appelé aussi « cygne-lézard ». Brrrr, c’est à la fois effrayant et fascinant !
Très rare, un nid de dinosaures (des Troodon). Un nouvel épisode d’Adèle Blanc-Sec à Seattle ?
Pas très grand, l’étage consacré à l’histoire naturelle recèle toutefois de petites surprises, le tout installé dans une muséographie un peu enfantine, mais plaisante si on joue le jeu jusqu’au bout. Tout est fait pour favoriser l’interaction entre le visiteur et les installations : c’est une bonne idée pour ceux qui ne sont pas adeptes des musées trop conventionnels ou qui intègrent mieux les informations en manipulant les objets ! Et qui sait, certains se trouveront peut-être une vocation !
A côté d’une cuisse de Sauropode !Un étage plus bas, nous changeons d’ambiance !Ambiance Quai Branly : c’est très différent de ce que nous venons de voir ! On a l’impression d’être dans du musée « 2 en 1 ».
Marionnettes soundanaises : à gauche, un singe et à droite, un géant aux grandes oreilles.
Masque Kwakwaka’wakw : je crois que mon amie Lola sait comment ça se prononce !
Si vous éteignez soudainement la lumière alors que je suis en face de ces masques, je pense que je ne serais pas très rassurée.
Un masque de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Sa tête me rappelle celle d’une chouette. C’est un masque que je trouve moins inquiétant que les précédents !
La collection est rangée soit par culture pour présenter une cérémonie particulière, soit par type d’objets : marionnettes, masques, instruments de musique, etc. Encore une fois, l’interaction avec le visiteur est mise en avant. On peut ouvrir des tiroirs et y trouver des objets : masques à essayer, tissus à toucher, techniques de tissage à tester, etc.
Pour une photo prise à l’aveuglette, c’est pas mal !Détail d’une pataka (je ne sais pas si le nom est féminin ou masculin). Il s’agit d’une petite cabane de stockage pour les Maori. Le couple au centre représente la fertilité et l’abondance, symbole parfait pour un petit entrepôt d’aliments séchés destinés à être mangés pendant l’hiver.Marvin Oliver, Salmon II, 1985. Cette oeuvre me rappelle le mémoire de mon amie Lola qui a étudié l’art Salish. Elle y indique avoir rencontré l’artiste pour comprendre cette technique un peu particulière qu’est la sérigraphie.
Stephen Jackson, Kaats, 2005…
…une histoire de grizzli dont l’esthétique me rappelle plutôt Legend, le film de Ridley Scott (avec Tom Cruise dedans).
Toutes les cultures se mélangent dans un joyeux melting-pot aux formes diverses et variées et bariolées. Chaque vitrine ou installation est très bien faite, mais on s’y perd un peu… Néanmoins, comme je l’ai déjà écrit précédemment, on découvre de vraies suprises avec des cultures qui, de mon point de vue, sont parfois trop peu représentées !
Dites, on peut manger avec vous ?
Apprendre le coréen dans un musée.
A côté des vitrines, les mises en scène de cérémonies telles que le mariage coréen sont illustrées par des mannequins qui me font un peu froid dans le dos. Je crois que j’ai véritablement trop d’imagination (ou que je suis facilement impressionnable), mais si vous mettez de un orgue de barbarie en fond sonore, je prends mes jambes à mon cou.
Nous laissons une petite trace dans le musée…
Pourquoi le caractère chinois pour « printemps » est-il renversé ?*
Boun Bang Fai ou le festival des fusées laotien. Le Laos est si peu représenté dans les musées donc rien que la présence de cette vitrine au Burke Museum mérite d’être mentionnée. J’ignorais qu’il y avait un tel festival au Laos : d’après ce que j’ai lu sur Internet, il se déroule aux mois de mai et juin.Je ne suis plus à convaincre quant aux multiples utilisations et bienfaits de la noix de coco. Lorsque l’on ouvre ce tiroir, un parfum exotique vient chatouiller les narines : merveilleux !La dernière zone d’exposition du musée est consacrée à l’observation de la nature : on retrouve encore des jeux qui ont l’air de bien amuser Maÿlis.Une petite cabane a été reconstituée dans le musée. A l’intérieur est placardée une liste d’objets ou d’animaux à trouver depuis cet observatoire. Cela a été l’activité la plus amusante de l’après-midi (après la bataille de dinosaures). Vous remarquerez ce drôle d’animal au plumage bleu, pas très farouche, qui est venu s’installer près de la fenêtre…Un trompe-l’oeil presque parfait.
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