Toujours en musique avec la bande originale de l’excellent La La Land (film à voir, si ce n’est pas encore fait_et ça se passe à Los Angeles !).

Je dois admettre que je ne vais pas souvent à Los Angeles. Je ne trouve pas la configuration ville extrêmement agréable, car elle est très étalée et il faut au moins une heure de transport en commun pour s’y rendre de Claremont. Généralement, je m’y rends le soir, lorsqu’il y a un spectacle (ou pour la Nuit des Idées par exemple) et je fais simplement l’aller-retour entre le campus et le lieu de représentation.
Pourtant, chacune des visites que je fais à Los Angeles est plutôt sympathique, même si honnêtement, je ne me retrouve absolument pas dans l’ambiance de la ville. Elle est curieuse, plutôt esthétique, mais c’est un vrai décor de cinéma ! Pour l’authenticité, on repassera…


Quelle surprise de retrouver Jesus Rafael Soto à Los Angeles ! Cet artiste vénézuélien m’est assez cher, car je crois bien que c’est avec une de ses oeuvres que je me suis prise de passion pour l’art contemporain. Très similaire à celle que vous voyez ci-dessus, j’ai découvert Soto avec Penetrable BBL Bleu à Madrid, au musée de la Reine Sofia. Quelques années après, alors que j’étais étudiante en histoire de l’art, c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai retrouvé cette installation au Grand Palais à Paris pendant l’exposition (vraiment géniale) Dynamo en 2013.
La version jaune de Penetrable est tout aussi chouette et colle bien à l’ambiance ensoleillée de Californie. Les installations dans lesquelles on peut entrer pour interagir directement avec elles ont toujours été mes favorites et les sensations à l’intérieur de Penetrable sont vraiment marrantes : vous avez l’impression qu’il pleut, mais vous restez au sec !




Le George C. Page Muséum présente les découvertes faites dans La Brea Tar Pits (dans Los Angeles !), une fosse de goudron. Le goudron a notamment permis la conservation de fossiles datant du Pléistocène. Si vous êtes curieux, vous pouvez aussi vous rendre sur le site du muséum, à défaut de ne pas pouvoir venir à Los Angeles.


Pour l’anecdote, un atelier dans le musée nous permet d’interagir avec le goudron, notamment en essayant de déloger des poids de cette masse. Cela nous a valu une bonne crise de fous rires pendant que j’essayais de faire sortir le poids le plus lourd du goudron : « Mais t’essayes de te prouver quoi là ? », « Je suis une femme FORTE et INDEPENDANTE ! ». En tout cas, les revendications féministes fonctionnent plutôt bien puisque j’ai réussi ! Na.
Nous sortons ensuite dans l’atrium recouvert d’une structure métallique. Métal, végétal, verre : je suis dans mon élément et laisse mon imagination courir un peu…

Le parc au coeur de la ville est une bouffée d’air frais. Nous nous dirigeons vers une reconstitution de jardin du Pleistocène. Les plantes sont douces, odorantes et d’un seul coup l’ambiance change : j’entends les bruits de pas des gens sur le bitume avec les gravillons qui craquent, les poussettes qui roulent, les enfants qui jouent, on tape dans des ballons, le bruissement du vent dans les arbres, quelques oiseaux qui piaillent… Le rythme ralentit après la course effrénée de la semaine et ce changement de rythme est toujours aussi bienvenu.

La visite du musée nous a pris beaucoup moins de temps que prévu. Maÿlis, armée de son petit guide, nous emmène à la visite du quartier. Quartier très riche et un peu bobo, nous croisons limousines, voitures de sport, et gens bien habillés qui viennent faire la queue dans des restaurants pour manger des burgers à cinquante dollars.
Parmi les choses à voir, la boutique d’antiquités « Little Paris Antiques » semble être une visite incontournable. Immense, les objets s’agglutinent, plus curieux les uns que les autres.




Dernier rendez-vous incontournable et anecdote à mettre dans la catégorie « les touristes françaises visitent la Californie », Maÿlis m’indique qu’il y a un célèbre glacier dans le quartier et vous savez, moi et les glaces… Bref, immanquable. Nous marchons un petit peu, nous ne trouvons pas le glacier. Maÿlis lance Google Map, et nous naviguons entre deux points, le glacier se trouvant au milieu, mais invisible… jusqu’à ce que nous levions la tête pour regarder au-dessus du préau sous lequel nous sommes : « ah mais en fait, c’est juste là… »

Les glaces nous semblaient un peu chères jusqu’à ce que nous nous retrouvions avec notre pot. Lorsqu’on vous dit « deux boules », il faut entendre « deux gros pâtés ». Heureusement, nous n’avions pas déjeuné. La glace était excellente, étonnament pas trop sucrée et les parfums plutôt originaux.
C’est donc sur cette note douce et rafraîchissante sous ce soleil hivernal (« hiver » à vingt-cinq degrés…), que nous reprenons le bus et le train pour rentrer à Claremont. Et les cimes enneigées défilent par la fenêtre…