Copenhague. L’année dernière. Avec le retard que je prends dans l’écriture de mes articles, j’ai parfois l’impression de vivre les voyages deux fois. Après plusieurs semaines d’agitation, Copenhague a été une pause plus que bienvenue dans notre chapitre suédois même si ce n’est clairement pas le meilleur mois pour visiter le Danemark. Loin de l’image multicolore que l’on peut se faire de Copenhague en regardant des photos sur Internet, j’ai au contraire un souvenir d’une ville de nuit éclairée à l’électricité. Malgré tout, nous étions en joyeuse compagnie, dans une atmosphère parfois studieuse mais toujours détendue.
David Versace – Love Expressions
Après Copenhague la nuit, Copenhague de jour, et je découvre l’étonnante mosaïque que constitue cette ville. Le fil conducteur reste l’immense couverture grise et humide de la météo danoise, alors un petit tour dans les serres de l’aquarium royal permet de refaire le plein de chaleur et de couleurs.


Ambiance studieuse, je n’ai pas menti. J’adore étudier ou travailler tout en étant en voyage. Les conditions ne sont pas toujours optimales, mais ce sont toujours des moments très productifs. Le petit bonus de ce voyage, c’est Stormy que nous avons prise avec nous dans le train et qui s’est très bien (et très vite) habituée à son nouvel environnement. J’ai maintenant envie d’emmener mon chat partout avec moi…

Notre joli couple d’hôtes, Antonin et Amélie, viennent également de sauter le pas de l’expatriation et sont arrivés au Danemark quelques semaines après que nous ayons posé nos valises en Suède. C’est toujours chouette d’entendre des échos parallèles à nos propres expériences et les retrouvailles entre Français sont généralement synonymes de bons et joyeux repas (preuve en image).
La meilleure soupe au chou-fleur que j’ai jamais mangée et des pizzas cuites au feu de bois chez Baest. La mozzarella est faite maison, ce qui ne gâte rien !

Si je devais résumer mon souvenir de Copenhague en une image : la nuit, l’eau et les lumières artificielles.


A l’approche de Noël, comme en Suède, les marchés de Noël aux parfums de vin chaud et viande grillée sont partout. Il fait moins froid qu’à Stockholm, mais l’humidité s’infiltre partout et nous donne l’impression que la température est beaucoup plus basse que celle annoncée. Le froid sec et la neige à Stockholm m’ont beaucoup manqué pendant ces quelques jours. Heureusement, il y avait le vin chaud..




En plein milieu de Copenhague se trouve Christiania, une communauté autogérée, une ville dans la ville qui obéit à son propre set de règles. Une de mes collègues s’est un peu inquiétée pour moi quand je lui ai dit que j’avais déjà visité Christiania : « mais il y a probablement beaucoup de drogues ! ». En réalité, c’est très touristiques, et assez rigolo à visiter. Il y a beaucoup de street art, de boutiques artisanales et ça a l’air d’être l’endroit parfait pour boire un verre ou manger un bout. Au bord de l’eau, les résidences sont toutes plus originales les unes que les autres… Un vrai espace pour exprimer sa créativité.






Au Copenhagen Contemporary, nous sommes allés visiter l’exposition Light And Space, en référence à un mouvement créé par des artistes américains dans la région de Los Angeles autours des années 1960-70. A gauche, untitled (parabolic lens) (1971) par Fred Eversley. A droite, Magic Mirror Pink #2 (2013), par Ann Veronica Janssens. Jeux de lumière, de couleurs, illusions d’optique et installations immersives : je suis dans mon élément !

Ci-dessus, Eggs (1972/2021) ,par Connie Zehr. Ce sont des oeufs posés sur du sable et je suis un peu perturbée, car je trouve ça à la fois reposant et intriguant : comment placer les oeufs sans faire de marques dans le sable ?
J’aime beaucoup les expositions immersives et je dois avouer que j’ai été servie. Mon sens de la vue a été mis à rude épreuve et j’ai réalisé que je m’appuyais beaucoup dessus pour appréhender le monde qui m’entoure. Dans Aftershock (2021), par James Turrell, nous nous sommes retrouvés dans une salle plongée dans une sorte de brouillard et c’est drôle comme nos yeux font des efforts pour tenter de voir net. J’ai aussi appris que je pouvais avoir peur du noir en me promenant dans Zero Mass (1972) par Eric Orr. Je me suis littéralement figée sur place accrochée à Ryan pendant plusieurs minutes et n’ai repris confiance que lorsque mes yeux ont commencé à y voir plus clair (si je puis dire). J’ai aussi perdu l’équilibre dans LC 71 NY DZ 13 DW (2013), grande salle blanche créée par Doug Wheeler avec un sol en forme de demi-sphère impossible à distinguer avec son sens de la vue : on appréhende la forme du sol… en marchant. Je fais définitivement un peu trop confiance à mes yeux.

Jeppe Hein, 360° Illusion II, 2007.


Comme des chats, on aime bien rentrer dans des cases.





Comme à Stockholm ou à Gothenburg, Copenhague possède un parc d’attraction en centre-ville. Ce qui est amusant, c’est que les gens y vont moins pour les attractions que pour s’y promener et aller au restaurant. Et je fais clairement partie de ces gens. Je suppose que c’est un décor idéal pour une sortie en amoureux, mais j’ai probablement dû regarder trop d’animes japonais.


…ou de me promener dans le film Lost in Translation.


On s’arrête prendre une pâtisserie (très bonne, mais un chouïa surévaluée) dans un café du parc : Ryan et moi avons préféré le pop-corn fantaisiste au caramel et à la barbe-à-papa.


Un brunch dans un restaurant, Paludan, qui fait aussi librairie ! Il manque juste des chats et des plantes, et j’ai ma définition de paradis.








En plus de l’aquarium, il y a toute une partie botanique avec une faune que j’ai trouvé beaucoup plus chouettes que les poissons !



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