Un jardin botanique abritant une fête foraine aux attractions grinçantes. Un pique-nique au pied d’un pylône électrique. Un musée dédié aux chats menant au musée de la magie. Minsk est une ville…déroutante. J’attendais beaucoup du jardin botanique qui est un immense et magnifique espace vert, cependant loin de l’idée de « jardin botanique » que l’on a habituellement en tête. A Minsk, il ne faut jamais se fier au nom. Le Musée des Chats est en réalité un refuge pour les chats retrouvés dans la rue et le Musée de la Magie est juste le deuxième « salon » des chats. Cette confusion dans les dénominations est souvent amusante, parfois déroutante et nous ne sommes jamais au bout de nos surprises.
Une forêt dans la ville, à deux pas de l’appartement de Nathan. On apprécie vraiment la multitude d’espaces verts et ce parc est un des plus grands Minsk.Le joli tapis de verdure qu’on voudrait manger.
Un écureuil bien caché (1)
Un écureuil bien caché (2)
Un écureuil bien caché (3)
La faune locale est faites d’écureuils roux et de petits lapins : ambiance forestière à souhait. On croisera aussi d’autres animaux au cœur du parc, mais dans une atmosphère complètement différente.
Les maisons pour les oiseaux sont vraiment sophistiquées.Arrivés au centre du parc, on entend une musique, sorte de disco russe : c’est la boite de nuit (enfin, d’après-midi) dominicale pour les personnes âgées. Et dire qu’à ce moment-là, je cherchais encore les serres botaniques…Encore une surprise. Il est impossible de deviner depuis l’extérieur du parc qu’il y a une fête foraine en plein milieu. Les manèges font un boucan d’enfer et je ne souhaite pas savoir depuis combien d’années ils sont en place.Ci-dessus, le cauchemar de ceux qui ont le mal de mer. Même moi qui n’y suis pas sujette me suis sentie un peu bizarre (et je les regardais, c’est tout !)
La petite grande roue
Heureusement qu’il n’y a pas le son, sinon vous auriez eu peur.
Du vert et des immeubles : la Minsk typique.
On se promène parmi les stands où l’on peut manger des brochettes de chips, des glaces non artisanales (snif !) et se faire prendre en photo avec des serpents ou des énormes lapins. Si vous voulez mon avis, je vais faire plus de cauchemars en me rappelant la photo de la petite fille endimanchée posant avec un lapin qu’avec un serpent…
Une nacelle, ça bouge…
Serres en vue !!
Nous finissons par nous décider à faire un tour sur la grande roue grinçante pour voir au-dessus des arbres et tenter d’apercevoir ce qu’il y a de botanique dans ce parc. On distingue quelques serres ! On tentera donc d’aller dans leur direction, mais cela nous fera sortir du parc pour en faire le tour et nous faire traverser de drôles de terrains.
Un concept original : un portail devant un énorme tuyau qui permet aux « petits » de passer sans encombre, mais oblige les plus grands à se baisser. Comment font-ils quand ils doivent faire passer un camion ?Le symbole de l’extinction s’est diffusé jusqu’à Minsk. Ma mère et moi l’avions vu pour la première fois lors d’une manifestation pour le climat à Londres en avril 2019.On n’est pas loin du paysage post-apocalyptique de Submerged. Un peu plus tôt, nous étions passé devant des grands blocs d’immeubles qui donnent un peu l’impression d’être dans un vieux jeu vidéo. Parmi les édifices, une école est entourée de barbelés. La décoration est donc plutôt austère, voire sévère. Pour l’anecdote, Nathan m’a raconté que les écoles et les hôpitaux n’ont pas de noms à Minsk ; ils portent des numéros et on se réfère donc à l’École n° 1 ou l’Hôpital n° 3. Peut-être pratique, mais on repassera pour l’inventivité.Pardon, je retire ce que j’ai dit sur l’inventivité. Cette cheminée se trouve au milieu de nulle part et elle fume ! Encore un centre commercial caché au sous-sol ?Sur le bas-chemin, une croix et une inscription illisible en cyrillique. Encore un mystère irrésolu.Je me demande ce qu’auraient pensé les peintres paysagistes face à cette image.On dirait presque une sculpture d’art contemporain !En sortant du parc, Minsk reprend ses airs états-uniens avec ses larges routes (minus les grosses voitures) et ses blocs d’immeubles.La devanture du Musée des Chats : heureusement que Nathan sait lire le russe.
La culture visuelle féline résumée dans un couloir.
Un tout petit chaton dans un panier.
Ambiance kitsch à souhait.
Dans le musée, tout est « chat ». On y trouve une collection impressionnante d’objets et de dessins représentant des chats. Cela pourrait paraître un peu kitsch à première vue, mais réunis ensemble, ces objets nous plonge dans une atmosphère plutôt immersive (et qui sent un peu le pipi de chat avouons-le). Les chats évoluent librement dans les pièces, mais apparemment, nous arrivons surtout au mauvais moment, c’est-à-dire l’heure de la sieste.
Une collection de miniature qui vous mettra la bande originale des Aristochats en tête.
Recyclage d’étagères en lits superposés pour chats.
En tout cas, c’est une initiative plutôt originale puisque le prix de l’entrée au musée permet de payer l’entretien de ces félins qui ont été abandonnés et recueillis dans la rue. Tous sont à adopter et c’est plutôt un bon moyen de passer du temps avec des chats, de prendre un goûter comme dans un café tout en faisant une bonne action.
Et voilà le clou du spectacle ! A côté du Musée des Chats se trouve le Musée de la Magie qui est en réalité une extension du premier musée. On y retrouve la collection d’objets kitsch sur un autre thème ainsi que le même type de décor peint sur le sol, les murs et le plafond. Sans mauvais jeu de mots, je suis tombée complètement sous le charme de ce musée de la magie qui m’a rappelé un peu le Mercury Café à Denver ou la Chocolaterie de Pierre à Tallinn avec son décor peint coloré un peu mystique, vibrant, fait-main,…Bizarrement, on voit tout de même moins de chats dans le musée de la magie que dans le musée des chats alors que les pièces sont concomitantes. Les chats se tiendraient-ils à carreau ou y a-t-il un enchantement quelconque ?L’attirail du parfait botaniste.
J’envisage la reconversion professionnelle dans l’éducation des chats, niveau maternelle. En tout cas, j’ai déjà le matériel scolaire, la salle de classe et la tête de maîtresse d’école.Que vois-je ? Nous ne sommes pas les seuls Français !Il y a une porte déguisée dans le mur devant laquelle la plupart des chats s’attroupent. De temps en temps, un membre du musée passe cette porte qui s’entrouvre quelques secondes plus tard pour ne laisser passer qu’un bras et un chat un peu malin qui a réussi à pénétrer dans cet espace apparemment interdit aux félins mais qui doit cacher le Saint-Féli-Graal (ou les croquettes).Le chat noir sur la trottinette : j’adore sa bouille et il fait très bien le lien entre le musée des chats et celui de la magie, je trouve…
Ça a l’air sympa Minsk ! J’aime beaucoup la décoration du musée des chats !
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