Ah, l’Angleterre. Ah, Londres. Il n’y a pas si longtemps, quand j’étais adolescente, je fantasmais sur la vie à l’anglaise à force d’écouter de la British pop, de lire Jane Austen et de voir pour la énième fois Good Morning England. J’étais prête à danser dans les rues de Liverpool dans une petite robe à fleurs, dévorer un fish’n’chips à Londres, goûter à l’afternoon tea à Pemberley, me promener dans un jardin anglais qu’on appelle aussi « irrégulier » et refaire ma collection de Penguin Books, parce qu’avouons-le une bonne fois pour toutes, les couvertures des livres anglo-saxons sont les plus belles.
Londres résumée en un panneau : cosmopolite au possible.
Le printemps à Londres : touches bleutées incroyables.
Le printemps à Londres : je passerai mon séjour à chasser les couleurs vibrantes et chatoyantes de la ville.
Nous sommes en 2019, je décide d’enfin sauter le pas. Le problème avec les pays qui nous fascinent et qu’on imagine détenir des réponses sur notre manière de percevoir le monde , c’est qu’on les tient aussi à distance le plus longtemps possible. Dans les moments de mal-être ou de doute, on se dit parfois qu’on s’est trompé de pays ou de planète et que le pays qu’on idéalise depuis longtemps peut être « la clef » résolvant cette sensation de ne pas être à sa place. Une certaine forme d’orientalisme, un moyen de chercher le paradis perdu. Pourtant, c’est sur un coup de tête que j’ai décidé de partir pour Londres, d’abord seule, puis, contre toute attente avec ma mère. Ainsi, nous avons loué un petit studio au nord de Hyde Park pour passer cinq jours dans la capitale anglaise.
Notting Hill. Okay, c’est bien parce que tout le monde a vu Coup de foudre à Notting Hill que nous sommes allées nous balader dans le quartier. Très résidentiel, avec de charmantes touches de couleurs (comme ci-dessus), la zone autour de Portobello Road possède ce je-ne-sais-quoi un peu alternatif dans ses marchés et restaurants qui met à l’aise.Avec maman ! Devant une mosaïque du quartier de Notting Hill.Ancien et moderne. Cette image résume l’impression constante que j’avais de me balader à Boston. Londres ressemble à Boston dans son éclectisme. Techniquement, je sais que je devrais dire le contraire et qu’il y a quelque chose de logique dans les ressemblances entre les deux villes mais j’ai visité Boston avant Londres alors je suis ma propre chronologie.Cinq jours plus tard, je ne sais toujours pas de quel côté arrivent les voitures et surtout, j’ai aussi oublié dans quel sens roulent les voitures en France. Heureusement qu’il y a ces signes sur le sol pour nous dire où regarder.« Oh on va prendre les escaliers, pas l’ascenseur ». Ma mère et moi sommes d’accord sur ce point : Londres pourrait se résumer à ses marches d’escaliers. Il y en a partout et elles sont traîtres, c’est-à-dire qu’il y en a toujours plus que ce qu’on imagine. D’ailleurs, des panneaux indiquent combien il y a de marches avant que l’on s’engage dans un escalier.
Façades et coins de rue toujours remarquables.
La tombée du jour à Covent Garden
L’entrée du marché couvert de Covent Garden.
Londres est un patchwork un peu excentrique et j’ai beaucoup apprécié cet éclectisme. C’est une ville également très cosmopolite alors on ne se sent jamais réellement dépaysé puisqu’on entend parler français quasiment partout. Ainsi, on évolue dans ce décor assez librement mais c’est aussi un peu… froid. Les Anglais sont polis, mais comment dirait-on ? Polite indifference.
Il y a beaucoup de choses touristiques à voir à Londres, mais si je ne devais en voir qu’une, ce serait la garde royale avec la célèbre coiffe en poil d’ours. Je n’ai pas d’explications rationnelles à fournir sur ce point.
Hello, Nelson.
Invasion de legos à Trafalgar.
La première des nombreuses manifestations que nous croiserons tout au long de notre séjour londonien.
Notre séjour a été partagé entre les visites de musées ou de lieux remarquables (Greenwich, Kew Gardens) et les longues traversées de la ville permettant de passer devant les monuments célèbres. Le temps n’était pas trop mauvais, en revanche nous avons eu assez froid… Le charme de la ville n’a pas opéré tout de suite.
Picadilly Circus. On dirait que tout le monde s’est rassemblé pour regarder de la publicité.Nous ne sommes que de passage, nous cherchons autre chose.En l’occurrence, nous cherchons un restaurant servant des fish’n’chips. Celui-ci s’appelle Golden et a été déniché par ma mère.Honnêtement, je crois que je mange surtout ce plat pour la sauce tartare qui va avec. Aux Etats-Unis, au dining hall, c’était quasiment mon plat préféré. Celui que nous avons mangé ici était très bon ! Néanmoins, c’est un plat assez gras et une fois qu’on en a mangé un, on est généralement « calmé » pour un moment.
Au couleurs du drapeau anglais.
Une boutique sur plusieurs étages.
Mes couleurs préférées.
Un matin, en cherchant la National Gallery, nous tombons sur cette boutique M&M’s. Je me rappelle de la boutique de Las Vegas qui présentait les bonbons dans des tubes géants plutôt jolis à regarder et surtout des parfums originaux comme la noix de coco ou le whisky. Que des goûts classiques ici, mais toujours les tubes arc-en-ciels…
J’avais entendu parler d’un bar à cocktails sur le thème de Jules Verne et du Tour du Monde en Quatre-Vingts Jours. Les recettes me faisaient rêver ainsi que le thème un peu steampunk. Il s’avère qu’il existe plusieurs bars nommésMr Fogg’s à Londres, chacun ayant son atmosphère même si le fil directeur reste le lien avec le roman vernien. Nous sommes allées à la Taverne. J’aime le décor chargé et original. Maintenant que je revoie cette photo, je viens de comprendre d’où vient l’inspiration pour les derniers éléments de décorations que j’ai ajoutés dans ma chambre : du lierre sortant d’une cage, une suspension végétale en guise de plafonnier…
Burgers pour le déjeuner !
« Punch up in the Garden » : du gin, de la lavande, du jus de citron et de cranberry avec de la limonade à la rose…
Nous sommes allées à la Mr Fogg’s Tavern parce que ce n’était pas loin de la National Gallery que nous avions visitée un peu plus tôt dans la matinée et le bar proposait aussi une restauration le midi. Hamburgers et cocktail délicieux sur fond de Max Bygraves.
Portail digne de ce nom pour désigner l’entrée du quartier chinois
La belle équipe
En passant dans le quartier chinois, ma mère et moi plaisantons et décidons de faire une photo de touriste très clichée…
Notez la présence du doppelgänger de ma mère à droite au cas où nous aurions besoin d’une doublure.
Toute en teintes de verts : pistache et menthe douce.
Maman est plutôt portée sur les parfums exotiques.
Lorsque je vais visiter une nouvelle ville, je pars à la recherche des jardins botaniques et maintenant, des glaces ! Alors, il est n’est pas simple de trouver qui est le meilleur glacier de Londres car il y a peu d’informations sur internet. Heureusement, ce n’est pas comme à Angers, où il n’y a pas de glacier du tout. Nous sommes finalement allées à Gelupo, un nom vraiment adorable pour une boutique qui l’est tout autant décorée d’affiches de films en italien. Glaces excellentes avec parfums originaux : riz gluant à la mangue par exemple…
Carnaby, quartier très animé du fait de ses nombreux commerces.Au détour d’une ruelle. Il y a toujours plein de détails à capturer lors de nos déambulations dans les rues londoniennes. Il suffit de voir un passage sur la gauche et on se retrouve dans une ville dans la ville ou Kingly Court.
Dans les rues, surtout les coins de rue, il y a souvent des fleurs, de jolies lanternes, des enseignes un peu rétro. Bref, il faut ouvrir l’oeil. Alors que nous étions en train de nous promener en plein coeur de la ville, ma mère dit « Marina, un renard ». Je ris, un peu sceptique et me retourne et vois… un renard traverser la rue et se faufiler sous une barrière de chantier. Il y a donc des renards dans la ville. En France, on a les pigeons, en Californie, les écureuils, à Londres, les renards. Pourquoi pas.
Apparemment, Londres possède aussi des lapins… sur les escarpins. Je ne sais pas si je trouve cela mignon ou bizarre.Deuxième manifestation du séjour, pour la sensibilisation au changement climatique. Pendant notre promenade à Londres, ma mère a proposé deux fois d’aller explorer un endroit ou traverser une rue et ces deux fois, nous avons atterri au milieu d’une manifestation pour le climat…C’est peut-être dans mes cordes…
haha personnellement les lapins sur les chaussures je trouve ça bizarre et en même temps tellement anglais! Je note tes bonnes adresses, j’ai encore beaucoup de choses à découvrir à Londres 🙂
haha personnellement les lapins sur les chaussures je trouve ça bizarre et en même temps tellement anglais! Je note tes bonnes adresses, j’ai encore beaucoup de choses à découvrir à Londres 🙂
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Nous sommes bien d’accord. Cinq jours ne suffisent pas à découvrir tous les secrets de Londres !
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