Lorsque l’on erre dans une grande ville ou que l’on écoute un morceau de free-jazz, l’agitation est telle qu’au bout d’un moment, on finit par prendre pleinement conscience de notre position à l’arrêt. Un peu comme Charlotte et Bob dans Lost in Translation. Ou un chat qui passe ses journées à regarder par la fenêtre. Las Vegas m’a fait cet effet-là.
Nous traversons encore une fois le désert de Mojave, en direction du Nevada et de cet étrange endroit qui se trouve au milieu de… rien. Las Vegas, c’est juste un grand boulevard avec des casinos et autres buildings géants de chaque côté. Le décor fait carton-pâte, toujours dans l’ostentation. Nous entrons littéralement dans un nouvel univers…


Paris, New York, Venise, Louxor, Seattle, et j’en passe. Plusieurs monuments mondiaux sont reproduits, en plus petits que leurs originaux, mais suffisamment pour laisser l’impression que c’est démesuré. Jérémy et moi avons l’impression d’être dans un parc d’attractions géant. Nous étions comme des anthropologues en voyage dans une contrée inconnue. Difficile de trouver des points de repères ici : l’argent et les excès régissent Las Vegas. C’est bien loin de notre manière d’envisager le monde.



…et bonjour Louxor.
Las Vegas vaut le détour, même si cela ne vous enchante pas vraiment, au moins pour sa curiosité anthropologique. Mais entre nous, si vous êtes en voyage dans les environs, n’en faites pas une priorité, à moins d’aimer jouer aux jeux d’argent, l’alcool à flot, et avoir (ou voir) les fesses à l’air ou que vous manquiez d’inspiration pour votre prochain roman de science-fiction. Pour le reste, on se promène jusqu’à se sentir un peu étourdi, voir carrément confus. J’étais à Paris ce week-end ou bien ailleurs ?…

