Qui dit Ariane dit histoire de l’art, et des aventures en histoire de l’art, on en a eues un paquet ensemble ! Nous nous rappelons encore le cours de Modernisme Européen qui nous fait hérisser les poils des bras à chaque fois que le nom de la professeure est prononcé. Néanmoins, nous sommes toujours partantes pour aller voir une exposition. C’est ainsi que nous sommes tombées par hasard sur Tomorrows, Fictions spéculatives pour l’avenir méditerranéen au Lieu Unique et une rétrospective sur l’Allemande Josephine Meckseper à la HAB Galerie. Une balade sous le signe de l’art contemporain…
Au LU, nous avons aussi Alex avec nous (à droite).Ci-dessus un extrait d’une vidéo mettant en scène Constantinos A. Doxiadis. Doxiadis nous expose le projet Ecuménopolis, une « ville-monde » qui engloberait la Terre entière. Un peu utopique et pas tant que ça en même temps, cette introduction m’a plongée aussitôt dans l’exposition.
Zenovia Touloudi, « Silo(e)scapes », 2017-2019. On se penche et on relève la tête dans cette drôle d’installation qui par un jeu de miroirs, semble représenter un monde infini.
Des semences dans des tubes (des silos). L’oeuvre fait appel à mon goût pour la collection, j’ai adoré observer la diversité des graines présentées, comme si on était dans un musée.
Comme le titre de l’exposition l’indique, on réfléchit à la ville du futur en se prenant comme base de travail la zone méditerranéenne. Etant fan des dystopies, utopies, récits de science-fiction et d’anticipation, je suis tombée complètement sous le charme de cette exposition que je suis d’ailleurs retournée voir une seconde fois. Je me souviens encore d’Archi & BD à la Cité de l’Architecture, une exposition qui a eu lieu en, ouf, 2010 et de Dreamlands au Centre Pompidou la même année ou presque…
Adam Harvey, Stealth Wear. Une burqa un peu spéciale, pour échapper aux systèmes de surveillance. A mi-chemin entre haute couture, hi-tech et Lady Gaga.Point Supreme, Totems, 2017. Chaque totem est constitué de morceaux de matériaux qui ont été utilisés à la construction d’une maison. Ces collections me font penser à une pièce d’identité d’une maison. Je pense à sérieusement à faire des tests de synesthésie, car voir ces oeuvres me donne l’impression d’entendre un mélange de woodblocks et de bâtons de pluie résonnant dans mes oreilles. Ce n’est pas désagréable, au contraire ! J’adore l’idée et j’ai juste envie de découper des petits morceaux de matériaux et de les garder dans une jolie boite.Ariane fait ses propres archives.
Darlen Farris-LaBar, « Ancient Mediterranean Flowers from the Soil’s edge », 2017. Des espèces en voies de disparition faites en impression 3D. Elles poussent dans des îles de la Méditerranée.
Des pigeons avec armures pour échapper aux surveillances de nos messageries.
L’exposition est bruyante… comme dans une ville. On se promène dans la salle dans un brouhaha ambiant et je ne sais pas si c’était voulu, mais dans tous les cas, c’est plutôt pertinent. Les notions de partage de l’espace font parfois froid dans le dos, surtout quand se rappelle que la surpopulation est déjà une problématique actuelle. L’espace comme monnaie d’échange…
Takis Ch. Zenetos, Urbanisme Electronique. Le bouquin que tu imagines trouver dans un bunker et qui fait un peu peur……très peur. Vous avez vu ces cabines de douche ? Pourtant l’idée de base est sympathique ! Néanmoins, ces espaces aseptisés prônant l’ultra-fonctionnalité me font un peu froid dans le dos.Ariane m’a pris en photo portant ce casque de réalité virtuelle où j’ai pu voler, voir des faucons et rencontrer des chèvres dans des voitures. (Loukia Alavanou, New Horizons – Pilot, 2018)« Je vous aime. Je suis votre gouverneur absolu ». Imaginez que nous sommes en 2039 et que nous ayons désormais pour président une intelligence artificielle représentée sous les traits d’un chat. On rit, mais on est en même temps parcouru d’un frisson. Le scénario de la troisième guerre mondiale est plausible et effrayant tant l’événement déclencheur semble simple et idiot. (Pinar Yoldas, The Kitty AI: Artificial Intelligence for Governance.)Le scénario de l’intelligence artificielle en forme de chat est apparemment inspiré d’un épisode de l’excellente série Black Mirror. Justine et moi sommes actuellement en train de la regarder et même si c’est passionnant, c’est déconseillé avant d’aller dormir…
Allons voir les lieux emblématiques de la ville : nous voici dans le Passage Pommeraye…
Ambiance « art nouveau » à Nantes
Pause thé avant de reprendre la route
On prend aussi le temps d’aller boire un thé à La Cigale, passage obligé dans cette célèbre brasserie classée au Monuments Historiques pour deux amoureuses de l’art…
A la HAB Galerie, sur l’Île de Nantes, c’est Josephine Mekcseper, artiste allemande, qui est à l’honneur.Une muséographie sympathique avec cette installation présentée à côté de « Not For You » (Monica Bonvocini, Not For You, 2006) : oseriez-vous faire comme Ariane et franchir la ligne ?Deux historiennes de l’art, deux appareils, deux miroirs, deux points de vue.Josephine Meckseper, Sabotage on Auto Assembly Line to Slow it Down, 2009. Encore des miroirs et une idée qui semble conceptuelle à première vue, mais qui prend tout son sens une fois qu’on a lu le titre.
Not for you…
… For you
Et l’on s’amuse encore avec la manière dont sont disposées les oeuvres et les cimaises pour construire nos propres discours…
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