Alors que le froid semble s’être installé en région angevine, allons donc faire un tour en Californie du côté de ses plages les plus célèbres. Nous voilà à Malibu, qui pour moi véhiculait l’image d’une Californie glamour et pas franchement attirante. En réalité, c’est très riche, mais paisible avec beaucoup de nature et de chemins de randonnée et la plage a presque détrôné la pittoresque New Port Beach dans mon coeur.

Nous sommes partis à cinq dans une petite voiture, mais Ines et son ami nous ont lâchés dans les collines de Malibu et sont allés voir autre chose. Nous étions donc en pleine nature, si ce n’est les immenses maisons très, très riches et tout aussi curieuses à observer. En pleine cambrousse, nous recherchons les Escondido Falls…
Nous croisons une résidente qui nous prévient que, sécheresse oblige, les cascades seront complètement sèches. Evidemment. Cependant, nous nous disons que la balade doit être malgré tout agréable alors nous maintenons notre cap. La dame nous conseille également de faire attention sur le chemin, car il y a beaucoup de sumac vénéneux (poison oak), une plante qu’on ne trouve pas en France, mais assez répandue en Californie du Sud. Je ne me rappelais plus vraiment de la forme des feuilles, alors dans le doute, on a évité tout ce qui était très vert.


Arrivés à la cascade, nous avons la confirmation que la sécheresse s’est effectivement installée depuis un moment. Cependant, il reste quelques traces d’humidité et la végétation plus verte nous donne l’impression d’être des survivants d’un naufrage échoués sur une île déserte couverte de jungle. Nous avons le choix entre rebrousser chemin, ou escalader quelques rochers à l’aide d’une corde pour atteindre les deux autres cascades. Finalement, nous choisissons le chemin sûr (après tout, les autres cascades seront aussi asséchées…) et à peine repartis, nous croisons Eloïse et son ami venu lui rendre visite, Mamoun. Ah, c’est mondain Malibu !





Remarquez que nous sommes quasiment seuls ! Nous avons vraiment profité des derniers jours du semestre et alors que tous les étudiants révisaient pour leurs partiels, nous avons fui Claremont un lundi pour aller nous promener dans une Malibu quasiment déserte. Le bonheur !
Nous avons profité de ce grand espace de liberté pour courir, sauter et aussi contempler l’océan en silence, assis sur le sable. Encore une fois, nous nous disons que nous avons bien de la chance de profiter de ce temps incroyable pour être dehors.


La plage est bordée d’immenses maisons, qui semblent pour la plupart inoccupées (des résidences secondaires ?). On n’entend pas les voitures de l’autre côté de cette rangée de maisons alors nous avons l’impression d’être dans un endroit à part. Seules les vagues puissantes rythment l’atmosphère sonore, avec quelques fois, une vague qui s’écrase en imitant le bruit d’un feu d’artifice.


Mine de rien, le temps se refroidit vite. Nous nous remettons en marche, direction la jetée (Malibu Pier). Pendant que nous marchons, nous choisissons la maison dans laquelle nous voudrions vivre et formons un chouette voisinage à base de grands barbecues le week-end…
Une fois sur la jetée, c’était encore un autre monde, digne de nos meilleurs clichés hollywoodiens. Nous étions en train d’admirer la vue lorsqu’une dame s’est approchée de nous pour nous demander de bien vouloir nous déplacer, car nos ombres apparaissait sur le modèle qui posait pour un photoshoot à notre gauche. Nous allons donc un peu vers la droite et nous rigolons un peu de ce qui vient de se passer, lorsque nous remarquons qu’une scène est en train d’être tournée pour un film allemand à notre droite. Nous voilà bloqués entre l’océan devant nous, un bâtiment derrière nous, un photoshoot à notre gauche, et le tournage d’un film à notre droite. Silencieux (à cause du film) et un peu confus, nous essayons de nous faire tout petit, hésitant entre chercher un moyen de nous sortir de là et continuer à observer cette drôle de scène avec un air ébahi…



Après notre drôle d’aventure au bout de la jetée, nous nous arrêtons à Malibu Farm, un petit café très élégant au bord de l’eau. Le temps est plus frais alors je commande un thé vert japonais, qui m’avait vraiment manqué. La serveuse arrive avec nos commandes, puis revient quelques minutes plus tard en nous proposant du vin chaud bio qu’elle avait en trop et dépose cinq verres sur notre table. Ambiance de Noël en bord de mer !
