Une nouvelle promenade angevine dans un petit musée à l’ambiance unique et permettant de découvrir celui qui est peut-être l’artiste le plus célèbre de la ville. Pierre-Jean David (1788-1856) ou David d’Angers (nom qu’il empruntera pour se distinguer du peintre Jacques-Louis David) est un sculpteur angevin dont une grande partie de l’oeuvre est exposée dans une ancienne abbaye au toit fait de poutres métalliques et de panneaux de verres.
En musique avec Leopold Godowsky (on a un peu d’avance sur l’époque du sculpteur…)
Et le musée devint oeuvre d’art lui-même.
Détails de la statue de Xavier Bichat.
Je ne me souviens plus de quelle statue il s’agit…
« Ambroise Paré » (1839) : un chirurgien perdu dans ses pensées.
« Ambroise Paré », 1839 (détail).
Des statues accompagnant une statue du roi René.
La galerie est baignée d’une lumière très douce due aux nombreuses ouvertures et sa diffusion via la pierre aux tonalités beige chair, blanc crème, gris perlé, ivoire, etc. Bref, vous l’aurez compris, il se dégage une ambiance sereine et ressourçante, soit tout ce que j’attends d’un musée d’art… Notons au passage la note espiègle avec M. Ambroise Paré en pleine réflexion devant une (belle ?) paire de fesses.
La fenêtre, la statue du Marquis de Bonchamps et le cadrage donnent un air dramatique je trouve.
« Gutemberg », 1840.
Un des quatre bas-reliefs accompagnant la statue de Gutemberg : du beau monde !
Un des quatre bas-reliefs accompagnant la statue de Gutemberg : un clin d’oeil aux Américains.
Cette promenade parmi les sculptures est aussi une véritable plongée dans l’Histoire et nous faisons connaissance avec les grands personnages contemporains de David d’Angers. Portraits réalistes empreints d’une grande humanité, nous finissons pas reconnaître assez facilement les traits des écrivains, des philosophes, des scientifiques. La présence forte et vivante de chaque individu sculpté s’avère vraiment troublante…
Jouer avec les reflets des vitrines et de la fenêtre. (Jeune Berger, 1816)
Sous la mezzanine, on découvre une galerie tout aussi chaleureuse et lumineuse que le reste du musée. Y sont exposées plusieurs médailles : c’est un peu moins ma tasse de thé…
A l’étage, une longue série de portraits en buste.
« Victor Hugo », 1837 : encore jeune à ce moment-là…
Notons toutefois que la femme n’est vraiment pas à l’honneur parmi les modèles de David d’Angers. Nous en avons repéré quelques-unes : des écrivaines, poétesses, comédiennes. Entre George Sand et Marceline Desbordes-Valmore, on s’imagine qu’il fallait au moins être une femme à la personnalité dite romantique et romanesque…
Quelques croquis de l’artiste : c’est toujours amusant d’oberver les études et ce qu’on appellerait aujourd’hui le « work in progress » (« travail en cours »).La mezzanine semble effectivement l’endroit idéal pour y poser une toile vierge et dessiner.La vue depuis la mezzanine.Droits et interdits du musée.Nous avons terminé notre visite par un petit goûter dans le salon de thé « Le Temps s’est Art & Thé ». Le thé y est très bon, tout comme les pâtisseries sont originales (tarte à la framboise et crème brûlée !). Accompagnée d’un bon livre (enfin d’une liseuse électronique qui affiche La République de Platon, texte que je trouve assez imbuvable pour être honnête), l’après-midi se termine comme il a commencé : tout en douceur(s)…