L’Astroniste a fêté son premier anniversaire le 13 août ! Avec une centaine d’articles à son actif, l’année aura été plus que productive et j’espère bien poursuivre l’écriture de ce blog dans cette lancée. Avoir un blog était un projet qui germait dans ma tête depuis quelques années et mon départ pour les Etats-Unis a été l’élément déclencheur. Désormais, même si je me laisse aller parfois à quelques moments de flottement et d’errance, l’Astroniste est devenu une habitude en quelque sorte.
C’est un peu plus que de simplement passer du temps derrière son écran à trier des photos et à taper des articles. Faire de la photographie (avec une vraie caméra), même pas de manière professionnelle, est une autre manière de créer des souvenirs. Continuer à entraîner mon regard d’historienne de l’art est également important à mes yeux, tout comme la polyvalence des compétences appliquées au bon fonctionnement du site. Enfin, oser m’exprimer, même en n’étant qu’une toute petite goutte d’eau dans cet océan géant qu’est Internet, cela reste assez nouveau pour moi…




Dans cette exposition, on découvre les travaux de métallurgie et d’orfèvrerie chez les sociétés préhispaniques en Colombie ainsi que l’utilisation faite par les chamans de ces objets. Tout ce que je peux dire, c’est que j’ai été très vite subjuguée par ces oeuvres d’art : plus je les regardais, plus je les voyais se mouvoir et surtout, plus je les entendais ! Certains pendentifs anthropomorphes étaient étonnants de vivacité (sur les photos ci-dessus, les pendentifs en haut à droite sont mes préférés) ! Et qu’on se le dise tout de suite, je n’ai jamais consommé d’enthéogènes…

L’or, du fait de sa brillance, symbolise la divinité et le surnaturel. L’éclat de l’or, rehaussé parfois par le mouvement (la danse) aiderait donc à communiquer avec le monde surnaturel.
L’exposition, assez courte, se termine par une série de vidéo présentant les différentes techniques utilisées pour réaliser ces travaux d’orfèvrerie. La technique de la fonte à la cire perdue m’a rappelé quelques souvenirs de licence en histoire de l’art. Mais le plus étonnant est le Tumbaga, un alliage d’or et de cuivre, permettant concrètement d’obtenir une dorure tout à fait convaincante alors que l’objet n’est constitué que de 5% d’or pour 95% de cuivre…
Je tente d’opérer une transition en douceur vers la seconde exposition qui se trouve au Lieu Unique. Il faisait très chaud ce jour-là, alors nous avons tout d’abord profité d’un rafraîchissement. Je profite donc de ce temps mort (et de cette douce musique d’ascenseur) pour vous prévenir également que la suite peut éventuellement surprendre (choquer ?) et heurter les plus sensibles d’entre nous. Qu’on se le dise…

Hans Ruedi Giger (1940-2014) est surtout connu pour avoir créé l’alien dans le film… Alien. Je n’ai pas vu les films, car je suis malheureusement assez facilement impressionnable. Néanmoins, j’éprouvais beaucoup de curiosité vis-à-vis de cette exposition, appréciant beaucoup les univers sombres, très personnels, et malgré tout poétiques (Guillermo del Toro, Tim Burton, bien que ce soit dans des registres complètement différents). Bon, pour la poésie on repassera…
Mon avis est un peu mitigé. J’apprécie énormément le fait que le L.U. refuse la censure et mette un point d’honneur à présenter des artistes dont les oeuvres sont parfois jugées extrêmes, obscènes, trop provocatrices. Cependant, cela me laisse parfois de marbre (dans le meilleur des cas), ou alors le tout m’exaspère fortement jusqu’à saturation. J’ai ressenti un mélange des deux en visitant cette exposition.
Pourtant, d’autres points m’ont énormément touchée. La création de l’alien est tout bonnement impressionnante : le squelette quasi architectonique si je puis dire révèle le talent de l’artiste-plasticien qu’est H. R. Giger et l’on remarque que tout est si bien pensé que cette créature nous paraît effectivement crédible, réelle. Puis, il y a les représentations des villes telles des monstres métalliques, une vision horrifique qui m’a mise à l’aise comme après la lecture d’un livre écrit par Edgar Allan Poe ou Algernon Blackwood. Bref, comme je l’ai écrit un peu plus haut, je suis un peu partagée…

Ci-dessus, on peut voir quelques « captures d’écran » que j’ai prises pendant le visionnage d’un des diaporamas. Malheureusement, je n’ai pas noté le nom du photographe et je n’arrive pas du tout à le retrouver. Si jamais quelqu’un retrouve la source exacte, je suis preneuse.
