Parmi les 47 choses à faire d’après le Bureau des étudiants de Pomona College, il y a la visite d’un musée célèbre de Los Angeles. Ting, Martin, Joaquin et moi sommes donc allés au Musée Getty à Los Angeles avec Smith Campus Center (le BDE de Pomona College). Oh et j’oubliais que Martin avait également ramené Yoda !
Dans le Sagecoach, le bus de Pomona College (toujours…)
Avec Marija sur la droite, et la tête toujours impayable de Martin.
Yoda est plutôt dissipé… à moins qu’il ne s’agisse de Marija ?
Arrivés au musée, il faut prendre un tramway qui nous emmène sur les hauteurs de Los Angeles. Une fois sur place, on se rend vite compte que le musée lui-même est une oeuvre d’art.
Bienvenue au Getty Center ! Ok, j’avoue qu’à première vue, j’avais l’impression qu’on allait à la piscine…L’architecture est tout à fait fascinante : le bâtiment date de 1997, mais semble avoir été construit un siècle plus tôt. C’est ce petit côté « Frank Lloyd Wright », très clair, harmonieux, presque organique…
Devant la fontaine aux rochers.
Sur la Terrasse Fran & Ray Stark.
Une feuille !
Les jardins sont fermés lorsque nous arrivons sur les lieux : c’est dommage, mais pas dramatique. Il y a tant de choses à voir rien qu’à l’extérieur, alors nous partons en exploration. En nous dirigeant vers le promontoir aux cactus, on observe des gens le nez collé contre les murs. Intrigués, nous nous approchons : il y a des feuilles imprimées (fossilisées ?) sur le matériau qui constitue les parois. Maintenant, c’est nous qui sommes bizarres à scruter les murs !
Le panorama depuis le musée est simplement splendide ! Sur la droite, vous pouvez apercevoir le promontoir avec son jardin de cactus.
Vue sur le promontoir des cactus.
En contrebas, des biches !
Photo très touristique devant le panorama offert par le musée !
La météo fait un peu des siennes dernièrement, et le temps est inhabituellement grisâtre et froid pour la région. C’est donc un panorama brumeux qui s’offre à nous et l’océan qui pointe le bout de son nez au fond ne ressemble pas vraiment à l’image qu’on peut se faire de Santa Monica.
Néanmoins, le paysage reste grandiose. Surtout, il illustre le caractère étalé de la ville de Los Angeles : on distingue plusieurs semblants de centre-ville, le vert végétal se mêle au gris béton, si bien que nous ne sommes pas vraiment capable de reconnaître une ville à part entière.
Petite photo de groupe avant de nous séparer pour explorer les différentes salles du musée : nous n’avions que deux heures et demi, donc il a fallu faire des choix. Martin et Ting sont allés voir la collection de photographies ; Joaquin et moi, celle de peintures.Concernant la muséographie, il est intéressant de noter l’exposition de tableaux sur plusieurs rangées. Ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus confortable pour le visiteur (bonjour les reflets sur le vernis !), mais on retrouve un peu l’ambiance des salons de peinture du XIXe siècle… On se promène en musique ?Nicolas Poussin, Landscape with a Calm, 1650. Avec un Joaquin absorbé dans sa contemplation. Comme je le comprends ! C’est un des plus beaux tableaux qu’il m’ait été donné de voir durant ma visite. Cette peinture a quelque chose de vivant : on y entend des sons, on y voit les gens s’animer, dans une atmosphère assez paisible. Toutes les peintures de paysages ne rendent pas cet effet.
Dieric Bouts, « L’Annonciation », 1450 : le tableau est exposé sur un mur rouge qui le met encore plus en valeur.
Orazio Gentileschi, « Danaé et la douche dorée », 1621-23
Pierre-Paul Ruben, « La Mise au Tombeau », 1612
Bartholomeus Van Der Helst, « Portrait d’un jeune homme », 1650 : quel drôle de geste de la main.
Pierre de Hooch, « Une femme préparant du pain et du beurre pour un garçon », 1660-1663
Rembrandt, « Rembrandt riant », 1628 : quel chouette autoportrait…et ce rire si vivant !
Rembrandt, « Saint Bartholomé », 1660 : j’ai vraiment appris à apprécier le peintre en regardant ses oeuvres ici. Si vivantes ! En regardant ce portrait, j’ai l’impression de voir un personnage de roman.
Thomas Gainsborough, « Portrait d’Anne, Comtesse de Chesterfield », 1777-78. Pourquoi si mélancolique ?
Giambattista Tiepolo, « Alexandre le Grand et Campaspe dans l’atelier d’Apelle », 1740 : Un classique, à côté de Bellotto, Cannaletto, Longhi ! Wouhou !
Jacques-Louis David, « Les adieux de Télémaque et d’Eucharis », 1818 : scène tendre entre la nymphe et un Télémaque qui doit partir à la recherche de son père…
John William Godward, « Espièglerie et Repos », 1895 : plus léger, j’adore l’enchevêtrement de textures.
Jean-François Millet, « Portrait de Louise-Antoinette Feuardent », 1841 : un portrait à l’expression que je trouve un peu revêche. Inspirant !
James Tissot, « Jeunes femmes admirant des objets japonais », 1869. Coucou jolies curiosités japonistes !
Paul Gauguin, « Arii Matamoe (la fin royale) », 1892 : je ne connaissais pas ce côté un peu macabre chez Gauguin.
Ci-dessus, un petit échantillon des peintures qui m’ont touchée, rendue curieuse. C’est tout à fait subjectif, et je n’ai pas forcément d’explications sur le comment du pourquoi !
Le soleil refait son apparition sur une des terrasses reliant deux galeries de peintures.Sur cette photo, on aperçoit mieux le côté « étalé » de la ville de Los Angeles dont je parlais un peu haut dans cet article. Tout ce paysage, c’est la ville des anges !L’incrustation du Getty Center à la fois visible et discret dans le paysage est vraiment réussie. J’ai eu un vrai coup de coeur pour ce promontoir !
« La chute des anges rebelles » (1715-1725). Ce n’est pas tant saint Michel qui m’a attirée, mais cette base qui ressemble à une tarte au citron meringuée ! (désolée)
Lawrence Alma-Tadema, « Spring », 1894 (extrait)
Vincent Van Gogh, « Iris », 1889 : une des attractions phares du musée !
La manière dont s’agencent les salles est vraiment agréable : on passe d’une galerie à l’autre suivant un parcours chronologique.
Vue sur l’extérieur, depuis une des galeries de peinture.
A l’intérieur du Getty : j’adore cette architecture extrêmement lumineuse !
Entre chaque galerie, il y a une terrasse ou un couloir lumineux, bref, de vraies respirations qui rendent la promenade encore plus chouette !
Vue sur les jardins, d’un style très contemporain, finalement plus « espace vert architecturé » que jardin.
Curiosité végétale : on dirait des plantes grasses.
Vue sur le jardin depuis (enfin !) le jardin.
Curiosité végétale (bis)
Avant de repartir vers le bus, nous nous rendons compte qu’avec le retour du soleil, les jardins ont rouvert : nous y avons donc fait une petite visite express !
Pfiou ! Nous voilà à la fin de cet article. La visite était courte, mais intense : on peut dire qu’une sortie a été chouette lorsque les gens dorment dans le bus qui nous ramène à Claremont… Même Yoda est épuisé !