A défaut de serres et de jardins botaniques, nous sommes allés à la découverte des musées de Minsk et notamment celui des beaux-arts. Pendant mes études en histoire de l’art, on étudie majoritairement l’art européen, mais il est vrai que l’Europe de l’Est est déjà une forme d’exotisme dans nos programmes, à quelques exceptions près (là tout de suite, je pense à Malevitch et au Suprématisme par exemple). Alors qu’est-ce que ce musée a à nous offrir ? Déjà, j’avais vu sur Internet que les gens se plaignaient de la petite taille, ce qui est vraiment surprenant, car nous y avons passé un bon bout de temps ! Le musée est divisé en deux parties, un peu comme à Nantes : un édifice très moderne pour l’art contemporain et un autre plus ancien. Plus amusant encore, lorsqu’à Nantes, tout est lumineux depuis la rénovation du musée, à Minsk, on distingue encore ce contraste entre tradition et modernité, le tout dans une atmosphère mélancolique avec parfois des éclats de couleur. Un reflet de la ville, somme toute…
Une entrée, tout ce qu’il y a de plus classique pour un musée des beaux-arts ! Nous sommes en terrain connu.Nous avons quasiment le musée pour nous seuls ! Il y a plus de gardiens que de visiteurs…
Ivan Aizavosky, « Misty Morning », 1853. Le peintre coup de coeur pour les paysages
Ivan Aizavosky, « Storm », 1852. Le peintre coup de coeur pour les paysages
Vladimir Shpartov, « Day of Rest, Winter », 1978. Nous avons été accueillis par cette première oeuvre. Lumineuse dans un musée sombre.
Andrey Ryabushkin, « What a brew! », 1892. La légende est sans équivoque !
Nikolai Bogdanov-Belsky, « New Fairy Tale », 1891. Un conte de fée qui commence avec des animaux très mignons.
Vasily Maksimov, « Future artist », 1899. Le Banksy du siècle dernier.
Arseny Mershchesky, « Landscape, Forest Road », 1883. Emue par ce petit rai de lumière sur le chemin forestier.
Concernant les peintures, les artistes d’Europe de l’Est sont évidemment mis à l’honneur et j’ai bien apprécié l’aspect familier et à la fois peu commun de certaines œuvres. On n’est pas tout à fait désorienté du fait de nombreux points communs avec ce que l’on a l’habitude de voir, pourtant certaines scènes semblent vraiment venues d’un autre monde du fait des thèmes utilisés, des architectures ou des paysages représentés.
La partie du musée plus récente est un régal pour les yeux !On dirait presque du MC Escher, non ?Malgré la lumière dans le hall, on retrouve encore le côté sombre de la partie ancienne du musée.Nathan devant une série de portraits qui me font penser à Alice aux Pays des Merveilles (les couleurs rappellent un peu un jeu de cartes…)
Thomas Heeremans, « Summer », 1689. Est-ce un paysage réaliste ? J’ai l’impression d’être dans un jeu vidéo !
Stanislav Zhukhovsky, « Corner Drawing Room », 1916. L’endroit parfait pour prendre le thé.
Andrey Zadorin, « Traveller », 1990. C’est une image du voyageur qui me parle beaucoup.
Olga Shkarubo, « Evening in Kalivnosky Street », 2017.
Iosif Drozdovich, « Cosmopolis ‘Celestial Expance Port’ in the Saturn Ring », 1931. Honnêtement, un des tableaux les plus perchés qu’il m’ait été donné à voir ! Avec la petite planète dans le coin inférieur gauche, je me demande bien ce que s’imaginait le peintre !
Olga Shkarubo, « Path », 2018. Encore un cadrage intéressant et un chemin que l’on a envie de suivre.
Stanislav Zhukhovsky, « Nasturtiums », 1915. J’aime beaucoup la décoration intérieure : on ne met plus autant de couleurs aujoud’hui.
Syargei Tsimochau, « On the Dzyady », 2004. Je ne sais pas ce qu’est le Dziyady mais moi, je vois un gros chat.
Georgy Skripnichenko, « Today is a holiday », 1985. Encore un tableau offrant un monde lumineux dans lequel on voudrait plonger.
Vadim Bogdan, « Autum in the Park », 2018. Un cadrage intéressant que les modernistes auraient adoré.
Alyaksandr Kishchanka, « Portrait of Svyatlana Garbunova », 1995. Mes yeux étaient constamment attiré par ce tableau, seule explosion de couleurs des environs.
Valeryana Zholtok, « Interior with Folk Ceramics », 1987-1980. Encore un décor d’intérieur que je verrais bien chez moi.
Je me suis arrêtée devant chaque tableau présentant quelque couleur vive, comme pour chercher un peu d’air. Le musée est à visiter, car c’est une collection riche et représentative de toute une histoire et culture. Les dernières oeuvres présentées datent de cette année et c’est avec une grande joie que j’ai découvert les peintures d’artistes biélorusses contemporains et leur vision de Minsk, quelque part entre le passé et le moderne, la nature et l’urbain, et toujours avec un sens de la beauté discret, mais haut en couleurs.
Je conclus cet article sur une tête de Nathan confus devant une oeuvre qui a effectivement de quoi troubler les plus terre-à-terre d’entre nous !
J’avais beaucoup aimé le musée de Nantes donc je pense que celui-ci me plairait ! En effet la dernière sculpture est un peu étrange !
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