Dernier article sur Nantes avant de repartir ensuite de l’autre côté de l’Atlantique. On commence par un tour de tobbogan ?
Avec Rone et Alain Damasio dans Bora Vocal, morceau qui nous a accompagnés, Jérémy et moi pendant l’été. Entre l’exposition Entrez Libre dans l’ancienne maison d’arrêt nantaise, Eternité, Rêve humain et Réalités de la Science et Cassini-Huygens rencontre les mondes de Saturne…retour sur un voyage inoubliable au Muséum des Sciences Naturelles, Rone fournit un bel accompagnement.
Nous avons enfin réussi à faire un tour de toboggan le long de la muraille du château ! C’est très court, et le freinage (à base de paraffine recouvrant la glissière) est plutôt abrupt, mais l’expérience reste malgré tout singulière et amusante. (Tact Architectes & Tangui Robert, Paysage Glissé).A l’entrée de l’ancienne prison de Nantes. Bienvenue dans Entrez Libre, une exposition du collectif Pick Up.
L’enfer sur Terre
Un extrait du manifest abolitionniste
Observés, nous sommes observés, partout et toujours.
Un chat, plutôt effrayant.
Le collectif Pick Up s’est enfermé plusieurs jours dans l’ancienne maison d’arrêt de Nantes et le résultat se voit à travers ces immenses fresques, graffiti, mosaïques, sculptures, peintures qui ornent et recouvrent presque entièrement les murs et les plafonds de l’édifice.
Maÿlis, assortie aux couleurs de l’exposition.
Toujours observés
En haut des escaliers
« Pas assez de temps pour dire je t’aime, trop de temps pour la haine ».
Au plafond
La cour est ornée d’oeuvres dans les tons gris, noir, blanc, parfois en trompe-l’oeil et d’un manifeste abolitionniste (c’est-à-dire contre la prison) qui me laisse encore parfois assez pensive car, pour être honnête, je ne me suis jamais vraiment posé de questions sur le sujet auparavant…
Effrayant et inquiétant au possible.
J’admire le travail effectué pour réaliser la multitude de visages qui servent de décor aux silhouettes géantes. C’est tout aussi oppressant que le hall multicolore.
On passe dans un couloir assez bouleversant où sont inscrites des phrases qu’auraient pu écrire les détenus : cela me rappelle un peu les émotions ressenties lors de la visite de la prison du palais des Doges à Venise.
Volons, volons, sinon nous sommes perdus.
Une signature d’artistes à côté de l’oiseau géant.
A l’intérieur de la greffe (nous n’avons pas accès à l’intégralité de la maison d’arrêt), nous sommes assaillis par les couleurs vibrantes et chatoyantes qui recouvrent les murs et les plafonds. On pourrait penser qu’il s’agit de couleurs joyeuses ; en réalité, nous nous sommes surtout sentis oppressés. Parfois, on aperçoit un oeil qui nous observe. J’en remarque un sur un mur avec une oeillère qu’on peut placer dessus. Lorsque je repasse devant, quelques minutes plus tard, l’oeillère est posée, preuve que le malaise est palpable et commun. La visite se termine sur un oiseau géant et multicolore, symbole de liberté et signe qu’on est bientôt sortis d’ici…
Retour sur la Place Royale qui a pris des airs de Nantes Plage.
« Planétarium », mon oeuvre préférée puisqu’elle affichait des portraits de personnages importants pour la conquête spatiale.
« Super Collider », une oeuvre qui a réveillé en moi un instinct de survie basique : la fuite.
« Demi-vie », un volcan marrant.
Avant que Maÿlis ne parte, nous décidons d’aller faire un tour au Temple du Goût pour voir l’exposition de Nicolas Darrot, Les Instruments. Nous n’en avons pas du tout fini avec les inquiétantes étrangetés et autres bizarreries qui mettent mal à l’aise ! Nous ne nous sommes que peu attardés, car Maÿlis et moi étions beaucoup trop sensibles. La muséographie joue un rôle important dans ce jeu à faire peur. Effectivement, les marionnettes présentées s’activent lorsque l’on passe près d’elles. L’une des installations s’est activée avant qu’on arrive devant elle : en entendant les coups de feu, j’ai bondi comme un chat, et détalé comme un lapin…
Pour terminer cette visite de Nantes en beauté, nous avons pris de la hauteur ! La Tour Bretagne n’est pas l’élément le plus esthétiquement réussi dans le centre-ville, mais si on grimpe en haut de la tour pour admirer la vue, alors elle disparaît ! Parfait ! L’ancienne maison d’arrêt de Nantes est bien visible sur cette image avec sa forme octogonale.Le quai des Antilles, la Loire, et Trentemoult.La cathédrale, la gare, le château et le pont Eric Tabarly.L’Erdre et l’ombre d’un gros nuage.Maÿlis a repris la route de Bordeaux, mais Jérémy et moi poursuivons notre visite de Nantes avec le Muséum d’Histoire Naturelle !
De jolis oxydes de zirconium.
Une épitaxie est (grosso modo) le phénomène selon lequel deux cristaux croissent ensemble.
Rien de nouveau jusqu’ici, ou presque ! Nous étions spécialement venus pour visiter les expositions Cassini-Huygens, Rencontre sur les Mondes de Saturne, Retour sur un voyage inoubliable et Eternité, Rêve Humain et Réalités de la Science. La seconde porte sur la possibilité d’être immortel : elle retrace l’histoire des différentes croyances en la résurrection, s’intéresse à l’alchimie, à la vieillesse et finalement, parle de nos progrès scientifiques en la matière.
Nuage de mots-clés.
Une des magnifiques illustrations de l’exposition.
Après le blob, organisme fascinant que j’ai découvert sur le Monde, je vous présente le tardigrade, autre créature exceptionnelle et un peu extraterrestre. Le nom « tardigrade » me fait d’ailleurs penser à Doctor Who, même si cela n’a rien à voir.
Jérémy, en ombre chinoise, devant la collection d’animaux aux capacités incroyables.
C’est chouette de retrouver Ray Kurzweil ici ! Cette partie dédiée à l’intelligence artificielle est d’ailleurs particulièrement exaltante ! Que de progrès ! Je suis de ces personnes qui voudrait bien vivre assez longtemps pour vivre une cohabitation harmonieuse avec des robots.
Passionnante, cette exposition est une oeuvre d’art à elle toute seule. On voudrait avoir un catalogue des illustrations réalisées pour les besoins de cette expo, et placarder des posters de tardigrades et de méduses dans notre cuisine. J’ai adoré la visite, la diversité et la densité des informations partagées ainsi que l’interaction possible avec certaines installations. Par exemple, nous avons pu essayer des paires de lunettes reproduisant des maladies oculaires (comme la cataracte) apparaissant avec l’âge. Hum, vive la vieillesse !
Un petit tour dans le vivarium, très calme, trop calme (« je préfère quand c’est un peu trop plus moins calme »), mais avec un majestueux python profitant de la chaleur.Pour terminer, nous sommes tombés par hasard sur une troisième exposition, Indiana 001, d’Eric Perraud. Il s’agit de portraits d’Amérindiennes (réalisés par Edward Sheriff Curtis), accompagnés d’extraits de poèmes québécois. Très court, mais très réussi.