« Midsommar » à la suédoise

Il y a un mois, c’était Midsommar, une fête qui célèbre le « milieu de l’été » en Suède. C’est presque plus important que Noël ! Le meilleur conseil que l’on nous ait donné est d’aller le fêter avec des Suédois.e.s pour vivre « l’expérience complète ». Et c’est ce qu’on a fait ! Robert et Amanda, qui tiennent un studio de danse dans Stockholm et que nous avons rencontrés lors de notre arrivée à Stockholm, nous ont initiés à toutes les coutumes suédoises : la vie en pleine nature dans l’archipel suédois, le buffet de Noël « Julbord », et enfin, Midsommar. Au niveau de la météo, j’ai eu l’impression que le 21 juin, quelqu’un avait pressé le bouton « été ». Du jour au lendemain, les journées se sont réchauffées et c’est vraiment très bizarre de vivre dans une région sur Terre où il y a de nouveau de « vraies saisons ».

Harry Styles – Cinema

Avant le 21 juin, il faisait encore si froid à Stockholm que l’on a sorti l’appareil à fondue sur le balcon avec Robert (un autre Robert) et Nikola, d’autres copains danseurs. On a mis tous les coussins sur le balcon, utilisé une caisse pour la table et c’était juste parfait. Robert avait préparé une délicieuse tarte à la rhubarbe qui a eu tellement de succès qu’elle n’a pas eu le temps de passer sous l’objectif de l’appareil photo.

Cette photo a déjà plus un goût d’été ! Avec cette nature magnifique autour de nous, je rêvais de cette sortie en kayak depuis longtemps ! Voilà une bande de Français entourant un pauvre Matthias, seul Allemand du groupe, prêts à partir se promener sur l’eau.

Nous sommes partis de Långholmen, point de départ idéal pour explorer Stockholm depuis l’eau. J’ai apprécié le mélange de petits canaux calmes et de mer plus agitée, et le fait de pouvoir faire du kayak « en ville » C’est la première fois que je faisais du kayak double, et c’est une expérience presque méditative de trouver et maintenir son rythme à deux.

Petite photo de groupe au milieu de l’eau.

La veille de Midsommar, Ryan avait une fête d’entreprise dans un charmant café-jardin. On a bien mangé, discuté, et même dansé !

C’est Midsommar ! Nous avons rejoint Amanda et Robert dans leur maison secondaire au milieu de la forêt avec un bout de leur famille et toute une bande de danseurs. Au programme, fête de quartier avec danse autour du pôle, baignade au lac, fika (évidemment !) et barbecue. Tous les Suédois.e.s nous ont dit qu’il pleuvait systématiquement pendant Midsommar. Personne ne se rappelait d’un Midsommar ensoleillé ! Nous avons donc eu beaucoup de chance… Je me suis rendue compte que l’on connaissait aussi quasiment toutes les mélodies des chansons traditionnelles ! La plus célèbre, la danse de la grenouille », reprend la mélodie de « coucou hibou » !

J’avais déjà vu qu’il était coutume de porter une couronne de fleurs, et j’avais très envie de m’en faire une. Malheureusement, j’avais manqué un peu de temps et je ne savais pas trop par où commencer pour être honnête. Alors quand Amanda m’a fabriqué une couronne, mon coeur a fait de petits bonds ! Je pense que ma joyeuse bouille est assez éloquente…
Une autre tradition étrange est d’enfermer les enfants pas sages dans une cage. « Et puis c’est tout », me disent nos amis. Un peu plus tard dans la journée, nous avons recroisé la cage… vide. Bizarrement, on approchait de l’heure du barbecue. Hmm.
Tout le monde pose devant le pôle après des danses endiablées. Tout le monde est très beau !
Normalement, les couronnes sont réservées aux femmes, mais on devra admettre que Ryan la porte très bien !
En route pour le lac ! Avant de vivre en Suède, j’avais l’impression que lorsque l’on disait « aimer la nature », on l’aimait comme l’on aime un hobby. Dans la culture suédoise, on aime la nature parce qu’elle fait partie de nous et que l’on fait partie d’elle. C’est un peu mièvre peut-être, mais je suis heureuse d’avoir une journée dans l’année pour célébrer la nature, les saisons, la joie de pouvoir être dehors après de longs mois d’hiver.

L’eau est à 23 degrés Celsius, le temps est magnifique, que demande le peuple ?

J’adore ces photos d’Amanda en train de « chasser » de mystérieuses créatures dans l’eau. A droite, avec Karin, on dirait deux petites filles dans un jardin géant.

Qu’a donc trouvé Amanda ? Des têtards avec (déjà !) de jolies pattes de grenouilles.
Une jolie mosaïque de boites aux lettres.
On connaissait déjà la cuisine de Lydia, car c’est elle qui avait cuisiné les délicieux repas lorsque nous étions dans l’archipel suédois l’été dernier. J’étais heureuse de pouvoir passer un peu de temps privilégié avec elle pour parler de sa passion et de sa vision de la cuisine. Tellement inspirant (et toujours un vrai bonheur pour les papilles). Le gâteau ci-dessus s’appelle un Budapest : il est normalement sous la forme d’un roulé, mais nous étions nombreux et c’était plus pratique de le transporter sous forme de couches horizontales sans l’abîmer.
Le jardin de Robert et Amanda est extraordinaire ! Il y a des fruits et des légumes partout, et le potager recèle de bonnes idées pratiques et pas chères. Mais le plus amusant, ce sont les drapeaux indiquant la « maison d’un crapaud » (pour ne pas tondre par dessus) ou ces mignons escargots qui portent chacun le nom d’un ou d’une élève de l’école de danse !

L’heure du barbecue ! Je mange de la viande (sauf du poisson) assez rarement désormais, mais celle-ci était particulièrement fondante. Avec les légumes et le maïs cuits au barbecue, je me suis régalée.

Petite vue sur le jardin en fin de journée avec la charmante table dressée dehors. Les températures se rafraîchissent, mais on commence à connaître la combine. « Il n’y a pas de mauvais temps, que des mauvais vêtements ». Les petites robes légères sont remplacées par des pantalons, tout le monde a un pull ou deux dans son sac. Et nous aussi. Je crois qu’on s’est bien acclimatés.

Du hareng, à toutes les sauces (littéralement). Apparemment, à Noël, Pâques et Midsommar, on mange les mêmes recettes ! Je sais désormais que les sauces sont extrêmement sucrées alors j’y vais avec modération…
Une des voisines vient faire un coucou pendant le dîner.
Juste avant le dessert, Robert nous emmène faire un tour dans la forêt. J’adore sa pose nonchalante avec son éternelle tasse de café à la main.
Ma définition du paradis ressemble un peu à ça : un champ de myrtilles. J’attends désormais le mois d’août avec impatience.
La charismatique Lydia avec le fraisier qu’elle nous a préparé pour le dessert. Avec le Budapest et le fraisier, j’ai eu l’impression de manger des nuages. Miam !
Sur le chemin du retour, à Liljeholmen, le quartier à-côté de chez nous. Midsommar n’aura duré qu’une journée, mais j’ai l’impression d’être partie plusieurs jours…

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