Les deux premiers jours que nous avons passés à Boston ont été grisâtres et venteux, ce qui n’est pas extraordinairement agréable pour découvrir la ville, surtout au bord de l’eau. Nous en avons donc profité pour en visiter les musées : musée des sciences et musée des beaux-arts…
Bibbidi bobbodo boo, parce que les sciences ont parfois ce petit côté magique…


Le musée des sciences de Boston a la particularité de proposer toutes sortes d’expériences, de machins-trucs à tester et à manipuler… Même si les enfants font évidemment partie du public visé, les plus grands enfants (comme nous !) ne sont pas laissés en reste, si bien que nous y avons trouvé largement notre compte. A côté de la Cité des Sciences à Paris qui s’adresse aux plus jeunes ou le Palais de la Découverte que je commence à trouver un peu vieillissant (sauf pour les expositions temporaires), j’étais aux anges.


Une des choses qui frappent ici, c’est l’immensité du lieu : la diversité des sciences est très bien représentée sans pour autant tomber dans l’effet « fourre-tout ». La partie consacrée à l’histoire naturelle se dote même d’une esthétique typique de ce genre de muséums : grosses vitrines, mobilier en bois et tiroirs abritant une collection légendée par de minuscules étiquettes à l’écriture rétro.
On entre dans la reconstitution d’une petite école. Un message sur le tableau indique qu’il faut retrouver à quel moment l’école a fermé. Nous voilà en train de jouer les enquêteurs à la recherche de tous les indices permettant de retrouver l’année de fermeture de cette école. Ambiance « old school » (c’est le cas de le dire !) à souhait ! On a même retrouvé l’année d’ouverture grâce à une souche d’arbre. Bref, tels de grands enfants, nous jouons le jeu du musée à fond en testant toutes les activités possibles et imaginables… et je remercie également les distributeurs de gel anti-bactériens disséminés sur les lieux. Grands enfants, insouciants, mais pas trop quand même.

On navigue d’un espace à l’autre, ne pouvant pas nous attarder partout. Je m’extasie sur la quantité d’informations disponibles ; Joaquin me rétorque que le musée de Cadix est bien plus grand et réactualise certaines des informations que nous lisons, notamment en ce qui concerne les énergies renouvelables. Encore une fois, nous nous rendons compte que la ville avec son fort rayonnement technologique est très bien aménagée de ce côté-là.
Happée par la partie dédiée à l’espace, je perds mon compagnon que je retrouverai un peu plus tard absorbé en pleine discussion avec l’un des médiateurs du musée. Je continue donc ma visite seule et c’est peut-être le seul moment où j’ai trouvé le musée un peu désorganisé. Les fusées côtoient les maquettes de bateaux qui se trouvent elle-mêmes exposées à côté des locomotives, juste séparées par un groupe de panneaux sur les nanoparticules…
Le musée offre également des animations (un peu comme au Palais de la Découverte) et nous avons décidé d’aller voir celle sur l’électricité. Rien de neuf, mais le petit côté spectaculaire persiste à chaque fois, surtout quand Jerry (ou c’était Terry peut-être ?) commence à jouer l’air de Mario en allumant toutes les machines. Le « Prove it, Jerry » du titre vient d’une leçon qu’il nous a donné sur le fait qu’il ne fallait pas croire ce qu’il disait, mais demander des preuves de ce qu’il avançait. Un état d’esprit scientifique très d’actualité…



Une exposition temporaire dédiée à la science-fiction dans la culture populaire, POPnology, est présentée dans le musée. Malheureusement, la journée touche déjà à sa fin et nous avions prévu d’aller voir le fantastique spectacle sur l’électricité. On aura eu juste le temps de prendre quelques photos pour nos archives « geek » et d’improviser un concert sur des instruments aux touches tactiles. En tout cas, l’exposition a l’air vraiment sympathique avec une muséographie très soignée qui met très vite dans cette ambiance un peu pop des années 1980 très Rockyrama… Et moi, je me replongerais bien dans The Twilight Zone !
Apparemment les voyages dans le temps ne nous réussissent pas trop puisqu’on se retrouve découpés en morceaux éparpillés je-ne-sais-où et nos ombres se dédoublent…
…ou s’enfuient faire leur propre vie ! Un peu comme Peter Pan !
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