Les cours d’histoire de l’art à Pomona College ne m’ont pas assez traumatisée pour me faire détester l’art du XIXe siècle. Ainsi, lorsque le Musée d’Arts de Nantes a annoncé une exposition sur les Impressionnistes, je me suis mise à trépigner d’impatience. Cette visite a eu un petit goût de nostalgie. Accompagnée de Lola et Galatée, copines de lycée et férues d’art, j’avais l’impression d’être revenue quelques années en arrière… On vieillit un peu, non ?
A l’entrée de l’exposition, j’aime toujours autant le choix du musée d’utiliser des couleurs franches pour les cimaises. En quelques mots, cette exposition présente un échantillon d’oeuvres présentées lors du Salon de 1886-1887 qui s’est tenu à Nantes. Comme le titre l’indique, les Impressionnistes ont fait sensation, mais que serait Nantes sans ce petit grain de folie, déjà présent à la fin du XIXe siècle ?Pierre-Adrien-Pascal Lehoux, Saint Martin, 1885. (détail)Drôle de composition géométrique.
Alfred Roll, « Après le bal », 1886. J’ai une carte postale de cette oeuvre qui orne ma coiffeuse depuis plusieurs années déjà.
Paul Cézanne, « Gustave Geoffroy », 1895-1896. Après avoir étudié Cézanne pendant un semestre, je pense qu’il est devenu un de mes peintres favoris.Tout me parle dans cette oeuvre : le cadrage, le sujet, les objets, la manière dont ils sont agencés, etc. J’aurais bien voulu en écrire l’analyse.
Eugène Carrière, « Gustave Geoffroy », 1891. La position des mains m’intrigue. Une bonne idée de mettre les deux portraits de Gustave Geoffroy côte-à-côte.
Un Signac, reconnaissable à des kilomètres et ce cadrage étrange me renvoie directement à mon cours de l’année dernière sur le modernisme (au secours ?).
Charles Landelle, « Moissonneuse ou Ruth », sans date. Une vision très fantasmée de l’agriculture.Depuis que ma colocataire m’a parlé de l’influence des couleurs sur notre humeur et du manque de ces premières dans nos environnements, j’y suis encore plus sensible qu’avant.
Ci-dessus, la petite mosaïque habituelle d’oeuvres qui m’ont marquée. Mon appareil photo s’essouffle… Heureusement, le nouveau arrive bientôt parce que je suis sûre que cela a participé au ralentissement du rythme de publication sur ce blog.
Lola, dans la dernière salle de l’exposition qui rassemble les oeuvres qui ont fortement scandalisé le public. Le bleu est magnifique. Le ciel représenté dans La Route à Damiette (Seine-et-Oise) (1885) par Armand Guillaumin l’est également. La photographie ne lui rend pas justice car lorsque l’on se trouve devant, on a presque envie de cligner des yeux tant il paraît éblouissant.Auguste Renoir, La fin du déjeuner, 1879. J’ai pris ce couple en photo, car je trouvais qu’ils allaient bien avec la couleur de la cimaise.L’exposition vue de l’étage : les couleurs sont vraiment très bien choisies et le système d’ouvertures entre chaque « salle » ne nous a jamais donné l’impression d’étouffer dans ce petit dédale.Après un petit tour de rapide dans le musée, nous nous arrêtons dans la Chapelle de l’Oratoire pour (re)voir The Waves de Thierry Kuntzel. Nous déjeunons ensuite au Burger House, où nous avions l’habitude d’aller quand nous étions au lycée, histoire de raviver encore quelques souvenirs…
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