Les partiels sont terminés et les réunions professionnelles bouclées. Je profite petit à petit de cette liberté et de ce temps libre retrouvés pour m’occuper encore plus, aller danser tous les soirs et prendre le temps d’écrire. Ainsi, pour fêter la fin d’un semestre intense et cette nouvelle bouffée d’air frais, je vous emmène aujourd’hui du côté de Mount Baldy, un des plus hauts sommets de Californie, en tout cas le plus haut dans les environs.
C’est le dernier dimanche de Novembre, pendant les vacances de Thanksgiving. Isaiah et moi avons du temps alors nous décidons de prendre la journée pour faire cette randonnée iconique à Mount Baldy. Malgré mes amours pour le grand air, les forêts et les montagnes, je n’étais allée là-bas qu’une fois, la nuit sur le parking avec ma classe d’astronomie pour aller observer les étoiles…La boucle fait une quinzaine de kilomètres : la question c’est de savoir si on commence à gauche ou à droite, par la montée abrupte et rapide ou par celle plus progressive, mais un peu plus longue.Nous choisissons la première option avec comme credo « après l’effort, le réconfort ».Notez qu’il fait très beau, chaud juste ce qu’il faut et qu’au moment où j’écris, je trouve vraiment incroyable d’être dans un environnement où je porte de petites robes au mois de décembre et dans lequel on se plaint encore de la clim’ trop froide…Nous ne nous sommes pas très loin du Claremont Wilderness Park, pourtant, la végétation semble vraiment différente : plus de forêt, des étendues caillouteuses très claires mais aussi des plantes séchées par le soleil si caractéristiques des environs. Parfois, les trois en même temps.Est-ce qu’on y est presque ? Pas vraiment, mais n’étant pas allée faire une grosse randonnée depuis un moment, je savoure le moment d’effort autant que le paysage changeant.Forcément, à cette altitude, on a un peu de neige en hiver. Pour les plus flemmards, il est possible de prendre le télésiège qui emmène à Baldy Notch, le sommet d’à-côté et qui fait partie de la boucle. Je ne suis pas sûre, mais je crois que la bande que l’on aperçoit est une piste de ski…Je ne suis pas une professionnelle de la photographie, pourtant j’aurais bien voulu vous montrer à quel point la montée nous a mis au défi par moments…En s’approchant du sommet, tout se découvre…Et voici Isaiah, copain de randonnée très paisible, mais que vous ne verrez que de dos aujourd’hui… (le vent et les cheveux ne font pas bon ménage !)Au loin, on aperçoit une mer de nuages dans laquelle la ville se noie. Par temps clair, on nous a dit qu’on pouvait apercevoir Catalina Island !Vu l’altitude à laquelle vole cet oiseau (très près du sol), j’ai l’impression que nous ne sommes plus très loin du sommet.Le sommet ! Nous sommes à environ 3000 mètres d’altitude sur le Mount San Antonio (mais que tout le monde appelle Mount Baldy ou le mont chauve, ce qui correspond très bien à l’endroit où nous nous trouvons actuellement). Enfin, nous allons enfin pouvoir découvrir ce qui se cache derrière la chaîne de montagnes qui constitue notre décor quotidien sur le campus. Je m’attendais à découvrir d’autres villes, mais c’est en réalité le désert. Je trouve que c’est d’autant plus symbolique pour Claremont, « la bulle dorée ».Je dois admettre que les paysages me font penser un peu aux Alpes Apuanes en Italie même si je ne saurais pas trop dire pourquoi.Qui dit mont chauve, dit forte exposition au vent. Mais vous savez à quel point j’aime le vent qui me donne toujours l’impression de restaurer ma santé mentale. Nous faisons une pause d’une demi-heure, montre en main ou presque, abrités du vent derrière un muret de pierre avant qu’Isaiah ne se mette à avoir sérieusement froid tandis que j’étais prête à commencer une sieste, juste pour le plaisir de faire une sieste à 3000 m d’altitude.Ma photo favorite de la série. La suite de la boucle était très chouette à marcher sur la ligne de crête jusqu’à Baldy Notch.N’ayant pas rechargé la batterie de mon appareil photo, cette image a été la dernière prise avant que mon appareil ne me dise « zut ! ». La descente s’est passée de manière plus tranquille que la montée, même si nous avons perdu le chemin de randonnée en arrivant à la station de ski, nous obligeant à « surfer en roue libre » (pas sûre que cette expression existe !) jusqu’à ce que nous le retrouvions. Onze miles en six heures, quoique fatigués, nous n’étions pas peu fiers et moi, je suis en plus heureuse de pouvoir ajouter le célèbre Mount Baldy à la liste des très chouettes randonnées avec de très chouettes paysages que j’ai pu aller faire avec mes petites jambes…