Lundi dernier (10 Octobre, le Colombus Day !), Angela, la résidente espagnole de Scripps (un college voisin de Pomona) nous invitait à un atelier cuisine. C’était une journée particulière : nous sommes au milieu du semestre donc c’est le temps des examens appelés « midterms » mais aussi des « feedback sessions » pour mes étudiants en cours de conversation. Cela m’a permis de lâcher mes étudiants plus tôt après ces entretiens individuels afin de me rendre à I-Place (International Place).
Sécher le cours de kickboxing pour aller manger des tortillas espagnoles n’est pas forcément… logique : au lieu de dépenser les calories, je suis allée en restocker*. Des regrets ? Aucun. Du moins, tant que mon pèse-personne reste sagement rangé au fond du placard. En plus, Angela nous avait prévu des quantités industrielles.
*Tatiana me dit que je peux me l’accorder une fois. Ouais, ouais, « une fois par jour » ahem.
Tortillas et salade de tomates. C’est un plat simple, qui comporte néanmoins une étape un peu délicate : celui de retourner la galette pour bien la faire cuire de chaque côté. Les premières tortillas manquent un peu de tenue, mais les dernières ont été très réussies.

Ah, j’oubliais de dire que l’atelier était exclusivement en espagnol. Autant vous dire que je me suis cachée derrière mon appareil photo pour éviter de froisser les oreilles de mes collègues. « Heeey Buongiornooo…ah non, ça c’est italien… » En réalité, il me reste plus d’espagnol que je ne le pensais (bien planqué dans le garage, le grenier et la cave de mon cerveau, sous une épaisse couche de poussière). En effet, je comprends bien les gens, mais je suis quasiment incapable de leur répondre sauf par un sourire débile.


La soirée s’est terminée sur de longues discussions sur le choc des cultures, une chose que nous expérimentons au quotidien et qui conduit parfois à des crises de fous rires, parfois à des situations bien plus délicates. J’essaierai d’en parler à l’occasion, car je pense que cela fait partie de l’expérience d’un expatrié. C’est d’autant plus le cas pour nous, résidents de langue, puisque notre travail est de partager notre propre culture avec des étrangers. Mais restons sur un registre plus léger. Du piano, par exemple. C’est bon pour la digestion.
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